La ministre française des Armées Florence Parly se rend lundi à Washington, pour tenter de convaincre les Américains de ne pas retirer leurs moyens militaires au Sahel. Pour les Français, l’appui des Etat-Unis est « extrêmement précieux » pour mener la lutte contre les groupes terroristes.
Les États-Unis ont récemment laissé entendre qu’ils comptaient réduire leur présence sur le continent pour renforcer leurs positions en Asie. Mais la France veut tout faire pour les faire renoncer à ce projet, selon RFI.
Si depuis plusieurs semaines, diplomates français, politiques et militaires s’activent à tous les niveaux, Paris semble redoubler d’efforts en ce mois de janvier. Ce lundi, Florence Parly rencontre donc Mark Esper, le secrétaire d’État américain à la Défense, avant que le Quai d’Orsay ne se mobilise à son tour. Une délégation du ministère français des Affaires étrangères est en effet attendue aux États-Unis dans les prochains jours.
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Rappelons que le président français, Emmanuel Macron, avait déclaré le 13 janvier dernier qu’un retrait militaire américain serait une mauvaise nouvelle. « J’espère pouvoir convaincre le président Trump que la lutte contre le terrorisme se joue aussi dans cette région », avait alors lâché le président français.
Paris ne cache désormais plus son inquiétude quant à un possible retrait américain. Et pour cause : l’appui fourni par les États-Unis en termes de renseignement et de ravitaillement en vol est essentiel pour l’opération Barkhane. Des capacités qui seraient, pour certaines, impossibles à trouver chez d’autres partenaires, selon RFI.
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Au Niger, l’US Air Force dispose à Agadez d’une importante base de drones, très utile aux soldats français pour désigner des cibles, et glaner du renseignement. Les Américains comblent également d’autres trous capacitaires bien connus de l’armée française, comme le ravitaillement en vol et le transport logistique aérien.
Mais la présence américaine se traduit également par la formation, l’équipement et le financement des armées locales en particulier nigérienne et mauritanienne. En rencontrant Mark Esper ce lundi, son homologue à la Défense, la ministre Florence Parly va donc plaider pour maintenir le statu quo.