La réunion de Pau s’est soldée par plusieurs décisions communes

La ministre française des armées, Florence Parly, vient d’annoncer à Bamako de nouvelles opérations militaires à venir dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger), où la France et ses alliés entendent concentrer leurs efforts contre l’expansion djihadiste.

« De nouvelles opérations vont se développer dans les prochaines semaines dans cette zone très particulière des trois frontières », a précisé Parly à des journalistes après avoir été reçue lundi avec ses homologues suédois, estonien et portugais par le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Florence Parly était en visite dans la sous-région pour mettre en œuvre les conclusions du sommet de Pau (sud-ouest de la France), qui a réuni une semaine plus tôt le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) confrontés à l’escalade des violences terroristes.

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Avant d’arriver au Mali lundi, elle était au Tchad. Sa visite a coïncidé avec un attentat-suicide portant la marque de Boko Haram qui a tué neuf civils dans la province du lac Tchad, selon l’AFP.

A Pau, les présidents avaient affirmé leur volonté de faire porter l’effort militaire sur la région des trois frontières – effort en réalité déjà en cours selon les experts –, où se sont concentrées les attaques meurtrières des djihadistes ces derniers mois. Ils avaient désigné l’organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS) comme l’ennemi prioritaire.

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Le sommet de Pau, censé resserrer les liens face à un sentiment antifrançais de plus en plus palpable dans les pays concernés, avait aussi débouché sur l’annonce de la création d’une « coalition pour le Sahel », rassemblant le G5 Sahel, la France, les autres partenaires déjà engagés et tous les pays qui voudront s’y joindre.

Cette coalition comprendrait le groupement de forces spéciales européennes « Takuba », auquel Paris s’emploie à rallier plusieurs pays. L’Estonie, qui participe déjà à la mission anti-terroriste française « Barkhane » avec cinquante hommes, s’est engagée à en fournir une quarantaine d’autres pour « Takuba ».