Les Tchadiens n’ont plus la possibilité d’accéder aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter , Whatsapp…) depuis le mois de mars 2018.

Un collectif d’avocats a déposé une plainte contre les opérateurs de téléphonie mobile au Tchad. Le collectif reproche aux deux principales compagnies de téléphonie mobile du pays d’avoir bloqué l’accès aux réseaux sociaux.

Le collectif d’avocats poursuit en justice les deux opérateurs Airtel et Tigo qui ont bloqué pendant cinq mois, l’accès aux réseaux sociaux tels que Facebook, Messenger, WhatsApp, Viber et Tweeter.

Selon la presse internationale, « aucune raison officielle » n’a été donnée ni par le gouvernement, ni même par les responsables de ces compagnies de téléphonie mobile depuis le début de cette coupure il y a 4 mois. Maitre Frédéric Daïnonet président du collectif d’avocat estime que le droit du consommateur tchadien n’est pas respecté.

Seuls quelques rares usagers contournent la censure pour avoir accès. Pour consulter Messenger ou Whatsapp, ces abonnés sont donc contraints de passer par des VPN, des Réseaux Privés Virtuels permettant de contourner les blocages. Certains sont obligés de multiplier par deux ou par trois le prix de leur connexion internet journalière. Un Giga de données Internet coute 12.000 FCFA au Tchad.

Au-delà du coût, cette restriction représente une atteinte au contrat qui lie les compagnies de téléphonie mobile à leurs clients, estime maître Fréderic Nanadjigué. Il demande aux sociétés de téléphonie mobile de mettre fin à ce qu’il qualifie de « coupure des réseaux sociaux », mise en place « sans que la moindre information ne provienne à l’attention des consommateurs ».