Le Programme de l’ONU sur le VIH/sida (ONUSIDA) a plaidé pour « un accès universel » au dépistage pour vaincre l’épidémie. L’appel a été lancé à l’occasion de la campagne pour la 30ème journée mondiale de lutte contre le sida, lancée jeudi à Abidjan.
Le dépistage du VIH doit être aussi accessible qu’un test de grossesse. L’affirmation est celle du directeur général du Programme de l’ONU sur le VIH/sida, Michel Sidibé cité dans le dernier rapport de l’agence « Savoir, c’est pouvoir ». En 2017, à l’échelle mondiale, « 75% des personnes vivant avec le VIH » connaissaient leur statut, contre « 66% en 2015 », soit une amélioration sensible, selon Sidibé.
« Mais nous sommes loin d’avoir gagné le combat : aujourd’hui on baisse la garde, ce qui risque de conduire à un rebond de l’épidémie », a averti le directeur de l’ONUSIDA à Abidjan, rappelant que l’objectif de l’ONU était de vaincre l’épidémie d’ici 2030.
L’Afrique de l’Ouest et Centrale, et la zone Afrique du Nord Moyen-Orient sont les deux régions où la situation est la plus inquiétante. À peine la moitié (48%) des séropositifs connaissent leur statut sérologique en Afrique de l’Ouest et Centrale, et seulement 40% des séropositifs bénéficient d’un traitement antirétroviral (respectivement 50% et 29% pour l’Afrique du Nord Moyen-Orient).
L’insuffisance des financements nationaux, des systèmes de santé défaillants et des soins de santé payants, expliquent cette situation, outre la discrimination contre les personnes les plus touchées (les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les prostitués des deux sexes et les utilisateurs de drogue).
Quelque 37 millions de personnes étaient séropositives dans le monde en 2017 et parmi elles près de 22 millions sont sous traitement. Le sida a fait 940.000 morts l’an dernier, selon l’Onusida.