Le Mozambique a confirmé l’apparition redoutée du choléra dans la région de Beira (centre).

Le Mozambique a confirmé mercredi l’apparition redoutée du choléra dans la région de Beira (centre). Cette dernière a été dévastée il y a deux semaines par le passage du cyclone Idai qui a fait près de 500 morts et des centaines de milliers de sans-abri dans le pays.

Cinq cas de choléra ont été confirmés dans la région de Beira selon le directeur national de la santé, Ussein Isse. « Il y en aura plus parce que le choléra est une épidémie », a averti le directeur dans une déclaration à l’AFP, soulignant que les autorités mettront « en place des mesures pour en limiter l’impact ». Selon Ussein Isse, un million de doses de vaccins contre le choléra doivent arriver ce week-end dans la région.

Dès dimanche, le ministre mozambicain de l’Environnement, Celso Correia, avait prévenu qu’une épidémie était inévitable, compte tenu des eaux stagnantes et de la promiscuité dans les centres d’hébergement où s’entassent les rescapés.

Accompagné de vents violents et de pluies diluviennes, le cyclone Idai a touché le 14 mars le port de Beira, la deuxième ville mozambicaine et son demi-million d’habitants, puis a poursuivi sa route vers le Zimbabwe voisin, noyant tout sur son passage. Les autorités de Maputo ont recensé au moins 468 morts sur leur sol, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (IOM) a fait état de 259 morts au Zimbabwe.

Mais des centaines de personnes sont toujours portées disparues et le bilan des victimes devrait encore monter. Selon le responsable de la morgue de Beira, près de 90% des corps des personnes tuées par le cyclone et les inondations ont été identifiés et récupérés par les familles.

L’ONU a recensé près de 3 millions de sinistrés dans ces deux pays ainsi qu’au Malawi, touché par des inondations meurtrières début mars avant le passage d’Idai. Au seul Mozambique, les intempéries ont fait 1,85 million de sinistrés. Deux semaines après le passage du cyclone, leur situation reste des plus précaires, malgré la mobilisation des autorités et l’aide humanitaire internationale.