La sécheresse menace les populations du sud et de l’est de la Mauritanie.

Près de 559.000 personnes sont menacées par le spectre de la famine en Mauritanie au cours des trois prochains mois. La raison en serait le manque de précipitations, a mis en garde le Programme alimentaire mondial (PAM), organisme d’aide alimentaire de l’ONU.

Pendant la période s’étendant de juin à septembre 2019, près 559.000 personnes risquent fort de se retrouver en situation d’insécurité alimentaire, soit 22.000 de plus qu’en 2018, selon la directrice adjointe du PAM en Mauritanie, Rainatou Baillet dans un rapport publié mardi par des médias mauritaniens.

Le rapport évoque que 89% des personnes touchées sont des résidents des régions du Gorgol, de l’Assaba, du Guidimakha, de l’Hodh El Gharbi, du Brakna et même du Tagant que l’on range dans le « Triangle de l’espoir ». L’ensemble de ces zones sont majoritairement situées dans le sud de la Mauritanie, proches de la frontière avec le Mali.

La responsable onusienne a de même souligné que l’intervention face au spectre de la famine en Mauritanie nécessite 7 millions de dollars, appelant à lutter contre cette menace qui revient en permanence.

En Mauritanie, l’insécurité alimentaire est assez récurrente. Tous les trois à cinq ans, comme ailleurs dans la région, les populations peuvent se trouver affectées par un déficit de pluies, des invasions de criquets voire des inondations.

Selon le Programme alimentaire mondial, plus de 400.000 citoyens mauritaniens ont souffert l’an dernier de la famine due au manque de pluies.

Rappelons que le Mauritanie s’apprête à organiser le 22 juin prochain des élections présidentielles. Six candidats sont annoncés dont celui du parti au pouvoir, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, proche du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz.