L’Afrique a son train à grande vitesse et c’est au Maroc que son premier voyage a été inauguré ce jeudi. Le nouveau Train qui peut atteindre une vitesse de 320 km/h relira la ville de Tanger au nord du pays à la ville de Casablanca au centre.
Al Boraq est en marche
Le Roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron ont inauguré jeudi la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca, présentée comme la plus rapide d’Afrique. La nouvelle ligne TGV qui sera ouverte aux voyageurs d’ici la fin du mois, court de Tanger à Casablanca sur 350 km, dont 180 à 320 km/h, reliant les deux plus grands pôles économiques du Maroc en 2h10 au lieu de 4h45 actuellement.
Affichant une proximité exemplaire, les deux chefs d’États ont partagé un déjeuner de travail à bord du train flambant neuf, après leur départ de l’immense gare rénovée de Tanger, grand hub maritime entre Afrique et Europe. Baptisé « Al Boraq » en référence à la monture ailée de la tradition islamique, le nouveau TGV marocain marque une nouvelle ère ferroviaire dans le pays ont assuré les responsables marocains.
Plus de 2,3 milliards de dollars d’investissement.
Le nouveau projet du TGV, présenté comme un projet inédit dans son genre au Maghreb et sur tout le continent africain, a mobilisé des investissements de l’ordre de 22,9 milliards de dirhams. S’inscrivant dans le cadre des efforts de revitalisation et de développement du secteur ferroviaire national et qui ont mobilisé quelque 70 milliards de dirhams (7 milliards de dollars) d’investissement selon les chiffres officiels, le Train à Grande Vitesse “Al BORAQ” est la première étape du schéma directeur pour le développement du réseau de lignes pour Trains à Grande Vitesse au Maroc (TGVM).
Selon les responsables marocains, « outre le gain remarquable en temps de parcours, la Ligne à Grande Vitesse Tanger – Casablanca permet de rapprocher les villes et accélérer la mobilité entre les deux métropoles, accroître le nombre de passagers de 3 millions par an à plus de 6 millions dès la 3ème année d’exploitation, et renforcer la sécurité routière et la protection de l’environnement ». Elle contribuera également à libérer la capacité pour le transport frêt induit notamment par l’activité du port de Tanger-Med, à développer l’expertise et le savoir-faire national, à promouvoir le transfert de compétences et à initier le développement d’un écosystème ferroviaire local qui rayonnera au niveau régional voire continental.