Les deux journalistes, Abdou Semmar et Merouane Boudiab, détenus durant 17 jours à la prison d’El Harrach ont été libérés.

Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab ont été remis en liberté par la justice algérienne. Ils étaient inculpés pour « diffamation » et retenus en détention préventive depuis le 25 octobre 2018.

Les deux journalistes du site d’information Algérie Part étaient accusés de « diffamation, de menaces et d’atteinte à la vie privée ». Ils ont été libérés de la prison d’El Harrache dans l’attente d’un complément d’informations, selon le verdict, relayé par les médias. 43 avocats défendaient les deux journalistes du site Algérie Part. Une mobilisation exceptionnelle après 17 jours d’incarcération.

Abdou Semmar et Merouane Boudiab, respectivement rédacteur en chef et journaliste d’Algérie Part, ont également de larges soutiens au sein de leur profession. Trois autres journalistes arrêtés dans la même vague sont toujours en détention.

Ces arrestations auraient fait suite à des plaintes déposées par trois protagonistes : Anis Rahmani, le patron du principal groupe de médias privés du pays, le préfet d’Alger, ainsi qu’un autre homme d’affaires algérien. Les plaintes font suite à des révélations sur les liens entre le patron de presse et des hommes politiques. Révélations publiées sur la page Facebook du cyberactiviste Amir.dz et relayées dans les médias algériens.

Selon RFI, l’arrestation des journalistes s’inscrit dans une série d’interpellations liées, selon la gendarmerie, à des faits de chantage, de diffusion de données personnelles et d’émission de fausse monnaie. Ils risquent entre deux mois et cinq ans de prison selon les faits qui leur sont reprochés.