La communauté universitaire sénégalaise est en deuil à la suite du décès de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sene de l’université Gaston Berger. Ce dernier, étudiant en Licence 2 de lettres modernes a succombé à ses blessures après de violents affrontements entre étudiants et force de l’ordre.
C’est le matin que les choses ont dégénéré lorsque les étudiants ont décidé d’observer « une journée sans ticket », c’est à dire de s’offrir gratuitement le petit déjeuner. « Parce qu’ils n’avaient pas encore perçu leurs bourses ».
Le recteur Baidallah Kane prit alors une réquisition pour permettre aux forces de l’ordre de pénétrer dans le campus pour « sécuriser les restaurants universitaires ».
Ayant trouvé les lieux bouclés par les forces de l’ordre, les étudiants ont engagé l’épreuve de…force.
L’étudiant Mouhamadou Fallou Sène a subi des blessures qui lui ont été fatales.
Cette tournure tragique a fait réagir immédiatement le président Macky Sall qui a instruit le gouvernement « de faire toute la lumière et de situer les responsabilités sur cette affaire ».
Le procureur de la république est saisi et a diligenté une information judiciaire. Une autopsie est en cours pour connaître les causes exactes de la mort de l’étudiant Fallou Sène.
L’enquête va être menée tambour battant pour que toute la population soit édifiée.
Il est signalé qu’il y a un autre étudiant sérieusement blessé mais aussi quatre membres des forces de l’ordre blessés.
Assurément la violence était au rendez-vous dans un lieu où elle n’a rien à faire.
S’il faut déplorer les retards de paiement des bourses, rien ne peut justifier le choix d’investir les restaurants par la force. Un dialogue aurait pu aboutir à un modus vivendi, avec, par exemple des paiements différés. Tout sauf l’affrontement que personne ne peut contrôler.
Les opposants sont très mal placés pour essayer de manipuler la situation car tous les sénégalais se rappellent des étudiants Gaye et Mamadou Diop, entre autres, tués par les forces de sécurité de l’époque.
Et il n’y a eu ni enquête rapide, ni volonté d’éclairer l’opinion publique sénégalaise.
C’est toute la différence aujourd’hui car tout est mis en œuvre pour porter à la connaissance des citoyens la vérité des faits.
Et, ensuite la justice passera comme l’exige l’État démocratique.