Une centaine de cas de choléra ont été recensés dans la province de Rumonge, située dans le sud du Burundi. Le bilan rapporté ce mercredi par les médias locaux risque de s’aggraver dans les prochains jours.
Un cas mortel
Selon des sources locales, « au moins 100 cas de choléra ont été enregistrés à l’hôpital de Rumonge, dont un cas mortel ». Les médias locaux ont rapporté, citant le médecin-directeur de l’hôpital public de Rumonge, docteur Jérome Sinkibashikako, que la majorité des personnes atteintes sont originaires de la zone Gatete de la commune Rumonge. Tentant de rassurer l’opinion publique, les responsables locaux ont affirmé que 40 personnes sont guéries et ont déjà quitté l’Hôpital.
D’après la presse locale, la plateforme provinciale de gestion des catastrophes de Rumonge s’est réunie, mercredi, pour tenter de stopper la propagation de cette maladie. Le ministre burundais de la Santé, Thaddée Ndikumana, faisait état vendredi dernier, de 45 premiers cas de choléra dans la province de Rumonge (sud-ouest), a qualifié la situation de “très inquiétante”, vu le rythme de propagation de l’épidémie.
Identification des foyers.
Les autorités burundaises ont annoncé qu’ils ont déjà identifié les foyers de la maladie. Il s’agit notamment des quartiers de Teba, Kanyenkoko et Gihwanya dans la ville de Rumonge jouxtant le lac Tanganyika. S’agissant des facteurs de déclenchement de l’épidémie, le ministre de la santé avait cité les récentes pluies diluviennes qui avaient détruit un certain nombre d’infrastructures sanitaires à Rumonge et le manque d’eau potable.
Pour rappel, le Burundi fait souvent face à cette épidémie. En effet, le choléra est particulièrement endémique le long du littoral du Lac Tanganyika, bordant la capitale, Bujumbura, et dans les plaines environnantes. La pollution du lac par des déchets de toutes sortes entraîne également des conséquences économiques, notamment la rareté du poisson, principale richesse des riverains.