Le Niger vient de ratifier l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Il devient ainsi le quatrième pays à faire ce pas décisif après le Ghana, le Kenya et le Rwanda qui l’ont fait quelques mois plus tôt.
Les autorités du pays ont transmis vendredi dernier le document de ratification de cet accord à la commission de l’Union africaine (UA). D’après un communiqué de l’organisation, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui a reçu en main propre le document, a félicité les dirigeants nigériens pour la démarche et a appelé les États membres qui ne l’ont pas encore fait à prendre les dispositions nécessaires afin de procéder à la ratification.
L’entrée en vigueur de l’accord de la ZLECA est soumise à la ratification d’au moins 22 États. En transmettant ce document, le Niger devient ainsi le 4ème pays à ratifier l’accord créant la ZLECA. Il vient après le Ghana, le Kenya et le Rwanda. Ainsi il reste encore 18 États.
Perçue comme un instrument essentiel au développement économique de l’Afrique, par le biais d’une hausse du commerce intra-africain, la ZLECA avait fait l’objet d’un accord signé par pas moins de 44 pays en mars dernier au sommet extraordinaire de l’UA à Kigali, au Rwanda. Mais en dehors de ceux qui s’étaient abstenu de signer l’accord dans la capitale rwandaise, il y a aussi certains pays qui l’avaient signé mais qui hésitent à le ratifier.
« Certains pays ont des réserves et n’ont pas encore finalisé leurs consultations à l’échelle nationale. Mais nous aurons un autre sommet en Mauritanie en juillet et nous espérons que ces pays signeront alors », avait prévenu le commissaire de l’UA chargé du commerce et de l’industrie, Albert Muchanga.
La ZECLA n’est pas le seul instrument à l’échelle continentale qui a besoin d’une ratification des États membres de l’UA. Dans son intervention à la réception du document du Niger, Moussa Faki Mahamat a également exhorté les États-membres à signer et à ratifier le protocole relatif à la libre circulation des personnes, au droit de séjour et au droit d’établissement, et à se joindre au marché unique du transport aérien africain (MUTAA). Selon le responsable, ces démarches sont très importantes, surtout que ces instruments sont cruciaux pour l’intégration du continent africain, un défi que l’UA tente de relever depuis ses débuts.
Notons qu’un total de 31 États-membres a signé le protocole relatif à la libre circulation des personnes, au droit de séjour et au droit d’établissement.