Au moins une dizaine de militaires ont été tués lundi lors d’une « attaque d’envergure » de « groupes armés terroristes » dans le nord du Burkina Faso. L’attaque est qualifiée comme la plus meurtrière qu’ait subie l’armée burkinabè.
L’attaque a ciblé un détachement militaire de Koutougou, province du Soum. Elle a été perpétrée par des « groupes armés terroristes », a annoncé l’état-major général des armées burkinabè dans un communiqué.
« Dans les rangs des forces nationales, un bilan provisoire fait état de plus d’une dizaine de militaires tombés et plusieurs blessés », précise l’état-major, qui évoque des « terroristes ». Selon l’AP, d’autres soldats sont « portés disparus » et le bilan pourrait dépasser la vingtaine de morts, faisant de cette attaque « la plus meurtrière dans la région ».
Jusque-là, la plus grave attaque terroriste jamais perpétrée contre l’armée burkinabé avait fait 12 morts à Nassoumbou, également dans la province du Soum, en décembre 2016. Une quarantaine d’assaillants, à bord de véhicules pick-up et de motos, avaient attaqué un poste militaire situé à une trentaine de kilomètres du Mali.
L’armée burkinabè avait aussi subi un revers sans précédent en mars 2018, lorsqu’une attaque terroriste avait dévasté son état-major général, en plein centre-ville de la capitale Ouagadougou, faisant huit morts.
« En réaction à cette attaque barbare, une vaste opération aérienne et terrestre de ratissage a permis de neutraliser de nombreux assaillants », selon l’état-major, sans donner plus de détail. Le nord du Burkina a été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières ces derniers mois, mais qui ont plutôt visé des civils.
Quinze personnes ont péri fin juillet dans l’attaque du village de Diblou, et en juin, au moins 51 personnes ont été tuées dans quatre attaques. Cependant les 14 et 15 août, quatre militaires ont été tués par l’explosion d’une engin artisanal qui a fait sauter leur véhicule sur une route du Nord, puis trois policiers ont été tués dans une embuscade.
Pour rappel, les attaques terroristes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est du pays, ont fait plus de 500 morts.