Le ministre ghanéen de l’information Kojo Oppong Nkrumah, affirme qu’un “complot” a été déjoué contre la présidence.

Trois suspects au moins ont été arrêtés au Ghana, soupçonnés de fomenter un « complot » visant à déstabiliser le pouvoir à Accra, selon le ministre de l’Information Kojo Oppong Nkrumah.

Parmi les personnes arrêtées vendredi se trouve un médecin exerçant à l’hôpital de la Citadelle à Accra, dont les locaux auraient été utilisés pour fabriquer des armes destinées au complot présumé.

« L’opération conjointe visait à neutraliser un complot élaboré visant la présidence dans le but ultime de déstabiliser le pays », a déclaré le ministre Nkrumah dans un communiqué publié lundi.

Les agences de sécurité ont surveillé les activités des suspects au cours des 15 derniers mois, a ajouté le ministre, précisant que certains avaient été en contact avec des militaires. « Nous détenons également des membres de l’armée et un officier en rapport avec ces complots », a déclaré le ministre à l’AFP.

Il a assuré que « les agences de sécurité de l’État vont rester vigilantes et s’employer à préserver la sécurité publique et nationale ». Le Ghana est considéré comme un îlot de stabilité dans une région instable et turbulente.

La nation ouest-africaine est dirigée par des gouvernements élus démocratiquement depuis 1992 et se prépare à organiser de nouvelles élections en fin d’année prochaine, lors desquelles l’actuel président Nana Akufo-Addo devrait briguer un second mandat.

L’annonce des arrestations et du prétendu complot a surpris beaucoup de monde au Ghana, suscitant un certain scepticisme face au explications peu claires du gouvernement. Un analyste en sécurité, Festus Aboagyehe, se demandait sur quelle base se sont fondées les autorités pour conclure que les suspects planifiaient de « déstabiliser » le pays.