Près de 900 enfants des milices civiles anti-Boko Haram ont été démobilisés vendredi, a annoncé l’UNICEF. Ces milices ont été fondées en 2013 pour protéger les communautés des attaques du groupe terroriste dans le nord-est du Nigeria aux côtés de l’armée.
Ces enfants soldats ont été utilisés par des groupes armés dans des rôles de combat ou non. « Ils ont été témoins de tueries et de violences », a déclaré Mohamed Fall, le représentant de l’UNICEF pour le Nigeria, cité par l’AFP.
Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 2017, le Nigeria comptait plus de 15 millions d’enfants de 5 à 14 ans forcés à travailler, « dont certains sont utilisés comme soldats dans les conflits armés ».
Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), il reste encore plusieurs milliers d’enfants soldats engagés dans des milices civiles. Ces dernières ont été créées pour protéger les communautés du groupe terroriste dans le nord-est du Nigeria et sont désormais financées et soutenues par les autorités du pays. Elles appuient les forces armées, notamment sur les check-points ou pour garantir la sécurité des camps de déplacés.
Elles ont toutefois été critiquées à de nombreuses reprises pour leurs exactions envers les civils ou crimes extrajudiciaires, et notamment le recrutement d’enfants au sein des troupes : un embarras pour la communauté internationale qui finance et arme le Nigeria dans sa lutte contre Boko Haram.
« Depuis septembre 2017, lorsque la CJTF a signé un accord s’engageant à prendre des mesures contre l’utilisation d’enfants dans les troupes, 1.727 enfants et adolescents ont été libérés, et il n’y a pas eu de nouveau recrutement », affirme l’Unicef dans son communiqué.
Pour rappel, le conflit contre Boko Haram a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 et plus de 1,7 million de personne ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.