Le groupe terroriste Boko Haram a attaqué deux nouvelles bases militaires dans le nord-est du Nigeria. Des attaques qui ont fait un mort et plusieurs blessés. Ces derniers mois, le groupe terroriste a multiplié les attaques contre des cibles militaires dans le nord-est du pays, infligeant de lourdes pertes humaines et matérielles à l’armée.
Des terroristes du groupe de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche de Boko Haram affiliée à l’organisation État islamique (EI), ont attaqué mardi soir une base à Gudumbali, près du lac Tchad, blessant deux soldats, selon l’AFP qui cite des sources sécuritaires.
Boko Haram avait déjà attaqué la base de Gudumbali en septembre, prenant temporairement le contrôle de la localité avant d’être chassé par des renforts de l’armée. Dans une autre attaque lundi, des hommes de l’ISWAP s’en sont pris à la base militaire de Malam Fatori, située dans la même région. Un soldat a été tué et plusieurs autres blessés mais les insurgés ont battu en retraite après l’arrivée de renforts aériens.
La base de Malam Fatori avait déjà accueilli la semaine dernière de nombreux soldats ayant fui après l’attaque d’une base voisine dans le village d’Arege, sur les bords du lac Tchad.
Ces derniers mois, le groupe terroriste a multiplié les attaques contre des cibles militaires dans le nord-est du pays, infligeant de lourdes pertes humaines et matérielles à l’armée. Depuis juillet, l’AFP affirme avoir recensé au moins 22 attaques contre des bases militaires, dont la plupart ont été revendiquées par l’ISWAP.
Candidat à sa propre succession en février prochain, le président Muhammadu Buhari fait face à un bilan sécuritaire très critiqué. La situation est telle dans la région que les pays du Lac Tchad ont demandé, lors d’une réunion de leurs dirigeants la semaine dernière à N’Djamena un soutien de la communauté internationale dans leur « lutte contre le terrorisme ».