Le Nigéria et le Bénin, deux des pays qui n’avaient pas encore signé l’accord, ont adhéré dimanche à la zone de libre-échange continentale (ZLEC) lors de l’ouverture du sommet de l’Union africaine à Niamey. Le président nigérian Muhammadu Buhari et le président béninois Patrice Talon ont signé l’accord au Palais des Congrès, sous les applaudissements de leurs homologues africains présents.
Ouvrant ses travaux aujourd’hui, le 12ème Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) est consacré exclusivement au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZELCA). Entrée en vigueur le 30 mai dernier après sa ratification par plus d’une vingtaine de pays, la ZLECA vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services, adossé au principe de libre circulation des personnes. La mise en place effective de cette zone est un projet phare de l’agenda 2063 de l’UA.
Selon les déclarations du président nigérien, hôte de cette rencontre continentale, « il s’agit-là du plus grand événement historique pour le continent africain depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 ». Quelque 4.500 délégués et invités, dont 32 chefs d’État et plus de cent ministres sont présents pour l’évènement dans la capitale nigérienne, qui a fait peau neuve avec un aéroport flambant neuf, des routes élargies et de nouveaux hôtels et bâtiments.
D’âpres négociations se poursuivent en coulisses sur la mise en œuvre progressive de la ZLEC, qui doit réunir 1,2 milliard de personnes. Le marché devait être actif à partir de 2020. « Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique), alors nous avons recommandé au sommet que la date soit le 1er juillet 2020 », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.