L’Union africaine est préoccupée par la crise politique au Gabon en l’absence d’Ali Bongo.

Le Gabon s’est dit « disposé, le moment venu », à recevoir une mission de l’Union africaine (UA). Cette dernière a annoncé samedi l’envoi d’une « mission d’information et d’écoute » à Libreville concernant la santé du chef de l’État Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis octobre en Arabie Saoudite.

L’UA avait en effet annoncé samedi qu’une mission serait dépêchée « dans les meilleurs délais » à Libreville, indiquant être attachée au « strict respect de l’ordre constitutionnel ».

Tout en se disant disposé à recevoir une mission de l’UA, le gouvernement gabonais s’est dit « étonné des voies étonnamment inhabituelles » de l’annonce de l’UA en indiquant que la réception de la mission pourra se faire « à une date qui sera convenue » par les deux parties.

Dans un communiqué paru dans la presse mardi, le gouvernement gabonais a notamment souligné la « solidité des institutions gabonaises » qui « n’est plus à prouver » et « la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 14 novembre témoignent de leur fonctionnement normal et régulier », précise le communiqué signé du ministre des affaires étrangères, Régis Immongault.

Pour rappel, la Cour constitutionnelle gabonaise a modifié mercredi la Constitution afin de faire face à « l’indisponibilité temporaire » du président Bongo. Elle a notamment autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à « convoquer et à présider un conseil des ministres ».

Avant d’être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres. Ali Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence à Libreville, il se trouve « dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques » à la suite d’un malaise.