Le couperet va tomber et cette annonce du président Macky Sall, lui-même, suscite déjà, un « branle-bas de combat » dans les rangs de l’équipe gouvernementale toujours en place. Et qui va connaître des changements, après la prestation de serment du président réélu, le 2 avril et la fête nationale du 4 avril. C’est seulement, le 5 avril, en toute logique, que le premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dionne devrait donner la démission de son gouvernement.
La déclaration de Macky Sall, lors de la cérémonie de « remerciement » (et d’adieu) aux membres de son cabinet qui met en exergue l’impératif catégorique du changement, est sans ambiguïté : « je suis obligé de faire des changements pour mieux répondre aux aspirations des populations ».
Même s’il n’y a rien d’extraordinaire, car, un nouveau quinquennat exige des changements et des ajustements pour corriger certaines insuffisances et/ou impulser de nouvelles dynamiques pour « relever les nombreux défis » surgis du contexte social et post-électoral.
Seul l’élu du peuple a la prérogative d’apprécier et d’en faire la lecture pertinente à même de lui permettre de mettre sur pied une équipe, encore plus performante, au service des citoyens.
Que les médias en fasse leurs choux gras, cela est compréhensible. Mais un autre discours présidentiel était-il imaginable ? Une réélection, c’est la continuité dans le changement, car la marche du temps l’impose, les situations qui évoluent, en permanence, aussi.
Pendant le septennat qui vient de s’écouler, trois premiers ministres se sont succédé et de nombreux portefeuilles ont changé de mains. Le nouvel élan du deuxième mandat sera porté par des changements qualitatifs que « l’analyse concrète de la situation concrète » va accoucher.
La vie c’est la changement perpétuel auquel il faut s’adapter et agir en conséquence, pour être plus efficace. Tout le monde doit en avoir conscience pour comprendre la démarche du président Macky Sall, avec lucidité. C’est lui qui exerce la responsabilité suprême et l’assume.
Comme faisait remarquer le président américain Harry Truman : « the buck stops here » dans le bureau ovale. On pourrait traduire : c’est au président qu’il appartient de prendre la décision ultime. Pour un remaniement ministériel, dans le contexte de la démocratie sénégalaise, c’est une évidence.