Dans une interview accordée à France-24, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies, Antonio Gutteres a prédit pour l’Afrique, des millions de morts, du fait de la pandémie du Coronavirus, dont les États-Unis constituent depuis hier, le nouvel épicentre.
Comble de paradoxe, l’ancien premier ministre portugais ne sollicite que 10% du PIB des pays développés du G-20, c’est-à-dire, 3000 milliards de dollars pour faire face à la crise humanitaire qu’il promet à l’Afrique !
Antonio Gutteres s’est livré à un piètre plaidoyer (pour) ou (contre) l’Afrique, en occultant l’état actuel de la propagation de la pandémie, pour se projeter dans un futur imaginaire où l’Afrique ravirait la palme de la malédiction aux autres continents.
Alors que le Covid-19 a atteint aujourd’hui, près de 700 mille personnes dont plus de 30 mille décès dans le monde, l’Afrique ne compte encore que quelque 3.500 cas, pour près de 100 décès.
Il est vrai que ce tableau qui, dans l’apparence, est très favorable au continent noir, ne doit guère conduire à un optimisme béat, compte tenu de l’état peu enviable des infrastructures sanitaires en Afrique et de la pesanteur handicapante des services de la dette qui anéantissent les efforts consentis par les États africains pour sortir la tête de l’eau.
Des services de la dette, qui restent supérieurs aux montants des budgets alloués au secteur de la santé dans les pays respectifs du continent.
Cette situation, bien que déplorable, ne pourrait justifier la sortie calamiteuse du Secrétaire général de l’ONU, qui ressasse un discours en désuétude, qui nous ramène à un siècle en arrière.
Ayant échoué à éteindre les foyers de tension en Libye, en Syrie, au Yémen, au Mali, etc., M. Gutteres qui a toujours sous-estimé son rôle dans le secteur du climat, et n’ayant pas réussi à redresser la trésorerie de son organisation, ne cesse de vivre déjà, la psychose d’un bilan négatif à l’issue de son premier mandat. Pour se faire réélire, il compte séduire les géants de l’Onu par l’élaboration de scénarii du pire, chaque fois qu’il s’agit des pays du Sud.
On le voit, les 3000 milliards, réclamés pour résorber le gap, accusé par les pays africains, sont nettement inférieurs aux montants nécessaires pour se remettre des conséquences économiques, engendrées par la pandémie.
Face aux dégâts collatéraux du Coronavirus, les pays africains ont non seulement besoin d’une remise totale de leurs dettes, mais aussi de ressources financières conséquentes, susceptibles de booster leurs économies ravagées par le Covid-19.
On s’attendait à ce que le Secrétaire général de l’ONU abonde dans ce sens, plutôt que de spéculer sur le nombre d’éventuels morts du Covid-19 en Afrique.
En vérité, l’homme n’est ni un visionnaire, ni un pragmatique.
La montée vertigineuse des tensions dans les zones de conflit en Afrique et dans le monde, illustre parfaitement le manque de leadership et de charisme de l’actuel Secrétaire général de l’ONU.
Après avoir élaboré un tableau prospectif aussi sombre pour le continent africain, M. Antonio Gutteres aurait dû préconiser des mesures d’accompagnement conséquentes, de nature à permettre aux pays africains de se relever du choc.