Le général Gilbert Diendéré, l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, demande pardon aux victimes du putsch.

Le général Gilbert Diendéré a demandé pardon mercredi aux victimes du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso. Le général est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, trahison et meurtres, lors du putsch manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés en septembre 2015.

Gilbert Diendéré est considéré comme le « cerveau » de ce coup d’état raté et pour lequel il comparaît devant la justice. « Le moment tant attendu pour moi est arrivé, ce moment où je m’adresse aux véritables victimes des événements, blessés et parents de victimes mortes », a déclaré à la barre le général, qui a nié, la semaine dernière avoir commandité et dirigé le coup d’état manqué.

Durant son procès, Gilbert Diendéré avait estimé que toute la hiérarchie militaire était impliquée dans le coup d’État, comme l’ancien chef d’état-major général, le général Pingrenoma Zagré, et le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le colonel-major Alassane Moné.

Toujours vêtu de son treillis militaire, le général semblait accuser la fatigue au septième jour de sa comparution, écrit l’AFP, où il répondait aux questions des parties civiles.

Ancien chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’État, le général Diendéré est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, trahison et meurtres, lors du putsch manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés en septembre 2015.

Au total 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire à Ouagadougou depuis le début du procès en février, dont un autre général, Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, également présent au procès.

La tentative de putsch, survenue moins d’un an après la chute du président Blaise Compaoré, qui dirigeait le pays depuis 1987 et qui a été renversé par une insurrection populaire (le 31 octobre 2014), avait accentué la fracture au sein de la société burkinabè.