Muhammadu Buhari a défendu son bilan lors d’un discours à la nation à l’occasion du jour de l’Indépendance du Nigeria, avant la présidentielle de février 2019. Pour le chef de l’État nigérian, la situation sécuritaire du pays, en proie aux attaques du groupe terroriste Boko Haram, a connu « une amélioration régulière ».
Le 1er octobre, jour férié dans le pays, le Nigeria commémore son accession à l’indépendance de la Grande-Bretagne en 1960. C’est traditionnellement l’occasion pour le chef de l’État de faire le bilan de son action dans un discours à la nation.
Muhammadou Buhari, un ancien militaire de 75 ans, devrait être investi ce week-end candidat à ce scrutin par son parti, le Congrès des progressistes (APC, parti au pouvoir). Le principal parti d’opposition, le Parti Populaire Démocratique (PDP), devrait également désigner son candidat.
L’actuel président nigérian arrivé au pouvoir en 2015 sur la promesse de mettre un terme à l’insurrection de Boko Haram, d’agir plus fermement contre la corruption et d’améliorer la situation économique.
Lors de son discours lundi, il a promis de « travailler sans relâche à la promotion, la protection et la préservation (…) d’un Nigeria uni, pacifique, prospère et sûr ». Il avait déclaré dans le passé que les terroristes, dont les violences ont fait plus de 27.000 morts depuis 2009, étaient « techniquement battus », malgré des attaques répétées. Les dernières en date ont fait neuf morts le 19 septembre dans deux villages de l’État de Borno (nord-est).
Évoquant les violences entre agriculteurs et éleveurs nomades dans le centre du pays, le président Buhari s’est contenté de déclarer qu’il recherchait une « solution durable » à ce conflit qui a fait 1.300 morts durant les six premiers mois de cette année et pourrait perturber le scrutin.
À propos de l’économie du pays, en récession depuis 2016, il a déclaré que le gouvernement s’efforçait de mettre un terme à la dépendance du pays par rapport aux revenus pétroliers.
Bien qu’aucune condamnation importante n’ait été prononcée ces trois dernières années, le président Buhari a assuré que des progrès avaient été réalisés dans la lutte contre la corruption.
Le chef de l’État nigérian a enfin assuré que les élections seraient « pleinement participatives, libres et équitables ».