Plusieurs responsables de l’opposition algérienne s’étaient réunis mercredi à Alger pour discuter d’une candidature unique à la présidentielle du 18 avril. Les leaders de l’opposition se sont séparés en début de soirée sans avancée sur le sujet.
L’idée de ces discussions a été lancée par Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD, islamiste) et ancien candidat à la présidentielle de 2004 face à Bouteflika, selon l’AFP.
À la fin de cette réunion, les responsables de l’opposition -parmi lesquels des candidats déclarés à la présidentielle- se sont contentés de rendre publique un communiqué où ils affirment leur soutien aux « manifestations populaires » qui ont éclos ces derniers jours en Algérie contre le 5ème mandat que brigue le président Abdelaziz Bouteflika. Ils « mettent en garde le pouvoir » contre la tentation « d’empêcher les citoyens d’exercer leur droit constitutionnel de manifester et d’exprimer leur refus de la continuité de la situation actuelle ».
« Les négociations vont se poursuivre entre les différents acteurs opposés à la politique du fait accompli », indique-t-on dans ce communiqué, relayé par les médias.
A notamment pris part à la réunion, Ali Benflis, ancien Premier ministre de Bouteflika, devenu son principal adversaire lors des présidentielles de 2004 et 2014. S’il a annoncé son intention d’être candidat, Benflis attend toutefois l’aval de son parti, divisé sur l’opportunité de participer au scrutin. Étaient également présents Abderrazak Makri, chef et candidat désigné du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste), et plusieurs représentants de formations de moindre envergure.
Un autre candidat déclaré, le général à la retraite Ali Ghediri, arrivé il y a quelques mois de façon fracassante sur la scène politique algérienne, avait décliné l’invitation, selon l’AFP, sans explication, et était le grand absent de la réunion.
Deux partis historiques de l’opposition algérienne, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), n’ont pas été invités, ces deux formations laïques ayant toutes deux annoncé boycotter la présidentielle.