Jean-Pierre Bemba a déposé sa candidature pour les élections présidentielles dès le lendemain de son arrivée à Kinshasa.
Il s’est rendu au siège de la commission électorale indépendante (CENI) où il s’est enrôlé sur les listes et a obtenu sa carte d’électeur. Tout semble être rentré dans l’ordre pour lui qui était absent du pays depuis plus de 10 ans.
Il reste la question de la validation de cette candidature. Un débat juridique est en cours et la CPI pourrait le trancher en donnant un verdict définitif sur l’affaire de subornation de témoins qui reste en suspens.
Toutefois Bemba est sur place et ses troupes se mobilisent même si les autorités restent aux aguets et refusent de les laisser occuper la rue pour mettre en exergue la popularité de leur leader.
Cette attitude des autorités est compréhensible, au vu des impératifs de sécurité publique ; mais traduit aussi une certaine nervosité de leur part. Pour le moment, tout le monde attend la décision du président Joseph Kabila : va-t-il oser se lancer dans la course ? Ou, plus vraisemblablement choisir un dauphin qui sera le candidat qu’il va soutenir. Kabila est obligé de trancher car le deadline pour le dépôt des candidatures est le 8 août.
Si les choses se passent assez bien pour Bemba, le ciel continue de s’assombrir pour Moise Katumbi interdit de rentrer en R.D.CONGO. L’homme a un choix cornélien à faire : passer outre et se faire arrêter dès son retour sur le sol congolais.
Il pourrait suivre l’exemple de l’ancien premier ministre pakistanais Nawaz Charif qui est rentré dans son pays pour se faire arrêter. Il est en prison depuis.
Katumbi a 5 jours pour braver l’interdit et espérer pouvoir présenter sa candidature pour la présidentielle. Un baroud d’honneur le grandirait et lui permettrait, au moins, de prendre date pour l’avenir.