Joao Lourenço s’est réjoui lundi des résultats obtenus sur le front de la lutte contre la corruption. Le président angolais a fait cette déclaration lors de son discours ouvrant la nouvelle session parlementaire. À noter que cette lutte contre la corruption a surtout visé le clan de son prédécesseur, Jose Eduardo dos Santos.
Les mesures prises depuis un an « témoignent du sérieux et de la fermeté avec lesquels nous cherchons à lutter contre l’acceptation et la banalisation de pratiques non recommandables pour la gestion du pays », a notamment déclaré le président angolais. Il a répété sa promesse que « personne ne bénéficierait plus de privilèges ».
Arrivée au pouvoir en septembre 2017, Joao Lourenço a lancé une purge de grande ampleur dans l’administration et les entreprises publiques. Cette purge a visé pour l’essentiel les proches de son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos. Ce dernier, pendant ses 38 ans de son règne (1979-2017), avait mis l’économie de l’Anagola en coupe réglée.
Symbole du nettoyage lancé par l’actuel président angolais, la justice a placé en détention l’un des fils dos Santos, Jose Filomenu. Il a été inculpé de corruption alors qu’il dirigeait le fonds souverain du pays.
Lourenço optimiste pour l’économie
Le président s’est par ailleurs montré optimiste sur l’économie de son pays. Il prévoit en effet pour l’année en cours une légère reprise de la croissance économique. « Malgré une forte contraction du secteur pétrolier pour 2019, une reprise plus dynamique est anticipée, les secteurs pétrolier et non pétrolier affichant des taux de croissance positifs », a-t-il pronostiqué.
En 2014, la forte baisse des prix du pétrole, dont l’Angola est avec le Nigeria l’un des deux grands producteurs d’Afrique subsaharienne, a précipité son économie dans la crise et fait chuter la devise nationale. Les prix du brut sont toutefois repartis récemment à la hausse.
« Nous avons l’intention de produire en Angola une grande partie de ce dont nous avons besoin », a promis le président Lourenço, ainsi « nous aurons plus d’emplois pour augmenter les revenus de la population et lutter contre la pauvreté ».