Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé lundi son intention de se présenter pour un second mandat lors des élections générales prévues en février 2019. Le président nigérian Muhammadu Buhari a officiellement annoncé lundi 9 avril son intention de se présenter pour un second mandat lors des élections générales prévues en février 2019, mettant un terme à des mois de spéculations dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
« Le président Buhari vient d’annoncer son intention d’obtenir l’investiture du All progressive Congress (APC) et de concourir pour un second mandat aux élections de 2019 », a annoncé le compte officiel Twitter de la présidence.
Le chef de l’État, âgé de 75 ans et au pouvoir depuis 2015, a fait cette annonce lors d’une réunion du Comité exécutif national du parti au pouvoir, après avoir laissé planer le suspense durant plusieurs mois et alors que de nombreux gouverneurs d’États, membres de l’APC, lui ont publiquement affirmé leur soutien récemment.
« La victoire est assurée par la grâce de Dieu, et ensemble nous devons continuer à assainir l’environnement politique du Nigeria », a ensuite déclaré Muhammadu Buhari, cité dans un communiqué de la présidence.
Maladie non révélée au public
Muhammadu Buhari, avait effectué fin mars sa première visite officielle à Lagos, poumon économique du Nigeria, une visite aux accents de précampagne électorale. S’il espère gagner, le chef de l’État, populaire dans le nord, aura besoin du soutien du sud-ouest, dominé par le groupe ethnique Yorouba.
De nombreuses spéculations couraient au Nigeria sur sa volonté de briguer ou non un second mandat. Le président a passé de longs mois à Londres pour se faire soigner d’une maladie non révélée au public l’an dernier. Il voyage rarement à l’extérieur d’Abuja, la capitale fédérale, et n’a visité que quelques-uns des 36 États du Nigeria ces trois dernières années.
Alors que le premier producteur de pétrole africain a traversé l’an dernier une récession économique aggravée par la chute des cours du baril, le chef de l’État a été largement critiqué, jusque dans son propre parti. Pour sa passivité et la rigidité de sa politique monétaire, qui a découragé les investisseurs étrangers.