L’opposition sénégalaise a organisé un “sit-in” au marché Sandaga de Dakar.

Les opposants sénégalais ont définitivement poussé les citoyens à leur tourner le dos. Parce qu’ils sont l’incarnation de l’incohérence même.

Leur dernier « sit-in » avorté en est une illustration éclatante : ils se donnent rendez-vous en face du ministère de l’intérieur -tout en sachant qu’un tel défi est hors de portée- et se retrouvent aux abords du marché Sandaga, en rangs dispersés, les uns, naguère plus tonitruants que les autres, certains sagement assis dans leur voiture, les autres sur l’asphalte pour faire le buzz et les plus poltrons prenant leurs jambes à leur coup au vu des policiers.

Tout le tintamarre dans les médias s’est soldé par quelques minutes de course-poursuite. Les rares têtes d’affiche qui avaient osé faire le déplacement ont été emmenés dans les commissariats de police avant d’être libérés. Le plus grand nombre a choisi le « no show » peu glorieux. « Tout cela pour ça » » ?

Même l’effet médiatique recherché ne s’est pas produit car les populations ont vaqué à leurs occupations sans se préoccuper de ces opposants qui ne les font même plus rires. Comment penser pouvoir mobiliser des foules contre les parrainages qui sont imposés par la loi et que, eux-mêmes, opposants, ont commencé à collecter ?

S’ils sont en proie à l’absurde ; les citoyens, eux, ne le sont pas. Quid des candidatures impossibles de Karim Wade et de Khalifa Sall ? C’est la justice qui a tranché pour Wade fils et c’est la justice qui aura aussi le dernier mot pour Khalifa Sall. Au Sénégal, l’Etat de droit est une réalité incontestable.

Khalifa Sall a continué à diriger la mairie de Dakar depuis sa cellule de la prison de Rebeusse tant que sa condamnation n’a pas été confirmée en appel. C’est seulement après qu’il a été révoqué de son poste de maire. En ce qui concerne son mandat de député, il est toujours en cours et le restera jusqu’à sa condamnation soit définitive.

C’est, à ce moment là que sa candidature éventuelle à l’élection présidentielle sera appréciée par la justice. Pour Karim Wade, les choses sont déjà claires et nettes : il ne peut pas être candidat car il ne peut même pas être électeur. Il a été condamné à 6 ans de prison ferme, avant d’être gracié. Il a perdu ses droits civiques comme en atteste son casier judiciaire.

Les opposants qui s’agitent savent tout cela. Ils font du bruit pour amuser la galerie mais ils agacent de plus en plus les populations excédés par leurs actions infantiles.
C’est pourquoi, plus personne n’assiste à leurs « marches », »sit-in » et autres manifestations insipides. Et pourtant, ils se condamnent au ridicule de manifestations annoncées, de temps en temps pour faire illusion.

Karim Wade est aussi inconséquent qu’eux, lui qui claironne un retour qui n’a jamais lieu. Car il sait bien ce qui l’attend s’il n’amène pas les 138 milliards de FCFA qu’il doit payer, suite à sa condamnation.

Ces opposants incapables de s’unir et de présenter un candidat unique, démasqués par les populations et livrés à leurs élucubrations puériles, n’ont ni idées pertinentes, ni programme politique crédible. Ils sont finalement comparables à Don Quichotte, le panache, en moins.

C’est pour quoi ils ne font plus rire personne. Ils sont pathétiques et font beaucoup de mal à la démocratie sénégalaise qui mérite une opposition sérieuse dont l’offre politique est digne d’intérêt.

Pour cela, un travail exigeant s’impose et non des cris d’orfraie et des initiatives calamiteuses. Tétanisés par le bilan impressionnant du président Macky Sall, ils sont désemparés et cela transpire dans leurs actions incohérentes et inconséquentes.
Mais comme le disait le grand chanteur sénégalais Ndiaga Mbaye : « Soul Ker, du ko téré feigne ». (Essayer d’ensevelir l’ombre est une entreprise vaine).