Au moins 35 personnes ont été tuées depuis le début, le 4 avril, d’une offensive du maréchal Haftar contre la capitale libyenne, Tripoli. Il s’agit du dernier bilan arrêté dimanche soir par le ministère de la Santé du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli.
Les autorités de Tripoli évoque aussi une quarantaine d’autres blessées et 14 morts pour la seule journée de dimanche. Le ministre de la Santé, A’Hmid Omar a précisé que plusieurs civils comptaient parmi les victimes, sans en préciser le nombre. De son côté, l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a fait état samedi soir de 14 morts parmi ses combattants.
De violents combats ont opposé dimanche près de Tripoli les forces paramilitaires du maréchal Haftar, qui veut conquérir la capitale, aux troupes du GNA, reconnu par la communauté internationale, malgré des appels internationaux à la cessation des hostilités.
L’offensive lancée jeudi par les forces du maréchal Haftar, homme fort de l’est du pays, pour prendre Tripoli et étendre son emprise dans l’ouest, marque une nette dégradation entre les deux principales entités se disputant le pouvoir. Pays riche en pétrole, la Libye est déchirée par de multiples conflits internes depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
La mission de l’ONU en Libye (Manul) avait lancé un « appel urgent » à une trêve de deux heures dimanche dans la banlieue sud de Tripoli pour permettre l’évacuation des blessés et des civils face à l’escalade militaire.
Les combats ont fait rage dimanche au sud de Tripoli, en particulier à Wadi Rabi et dans le périmètre de l’aéroport international, une infrastructure inutilisée depuis sa destruction par des combats en 2014.
L’ANL, la force paramilitaire dirigée par le maréchal Haftar, a annoncé dimanche avoir mené son premier raid aérien en banlieue sud de Tripoli. Les forces loyales au GNA du Premier ministre Fayez al-Sarraj, soutenu par l’ONU, avaient mené leur première frappe aérienne la veille.