L’armée nigérienne vient de subir une nouvelle attaque perpétrée par le groupe terroriste Boko Haram. Ce dernier a tué au moins 30 soldats dans l’attaque d’une base militaire dans le nord-est du Nigeria.
L’armée nigériane, citée par l’AFP, évoque des combats avec les terroristes de Boko Haram qui ont attaqué ses troupes à Zari (près de la frontière avec le Niger) jeudi. Les assaillants étaient équipés de “matériel militaire”, sans doute dérobé au cours de précédentes attaques et pillages de bases de l’armée.
Cette attaque a été revendiquée dans un court communiqué vendredi soir par une faction de Boko Haram, le groupe de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), dont le chef Abou Mosab Al Barnaoui a fait sécession de la branche traditionnelle dirigée par Abubakar Shekau.
L’armée nigérienne a toutefois indiqué que les terroristes ont également subi de lourdes pertes suite au bombardement.
Le village est situé à 27 km de la ville de Damasak, à la frontière avec la République du Niger : une zone où opère l’ISWAP. S’attaquant rarement aux civils, cette faction cible principalement l’armée nigériane ou la force conjointe régionale, qui ont subi de lourdes pertes dans une accélération des attaques ces dernières semaines.
Mi-août, des centaines de soldats ont protesté en tirant en l’air à l’aéroport de Maiduguri, dans la capitale de l’État du Borno (nord-est), pour signifier leur refus d’être envoyés sur une base dans la région reculée du lac Tchad.
Le 8 août, les insurgés ont tué 17 soldats et un civil dans une attaque contre une base militaire près du village de Garunda. L’insurrection et sa répression par l’armée a fait plus de 20.000 morts et quelque 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Selon des ONG, 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d’aide humanitaire.