Lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse. Le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa a annoncé que les élections présidentielles et parlementaires prévues cette année au Zimbabwe devraient être organisées avant juillet.
« Je serai en mesure d’annoncer le mois prochain la date des élections. Je pense qu’elle auront lieu même avant juillet » a déclaré M.Mnangagwa, qui a succédé en novembre dernier à Robert Mugabe.
« Nous voulons des élections libres, justes, crédibles et qui ne soient pas entachées de violence. Si on perd les élections, c’est fini pour nous. Quel que soit le parti qui remporte les élections, il prendra les rênes du pouvoir » a-t-il ajouté.
Les précédentes élections au Zimbabwe sous l’ère Mugabe ont été le théâtre de fraudes et de nombreuses violences. En 2008, le chef de l’opposition, Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, s’était même retiré de la course en raison des violences visant ses partisans.
« Si on a de tels critères de transparence, pourquoi refuser aux observateurs internationaux de venir dans notre pays ? L’Union Européenne est la bienvenue » a affirmé Emmerson Mnangagwa. En ajoutant « Nous avons besoin d’élections qui ne soient pas violentes. Nous, en tant que responsables politiques, devons tous prêcher la paix, et la non-violence ».
En dépit des assurances répétées d’Emmerson Mnangagwa, ses critiques doutent de sa réelle volonté de mener des élections transparentes et pacifiques. Rappelant qu’il a été l’un des exécuteurs de la répression ordonnée pendant l’ère Mugabe.
Ils mettent aussi en avant le rôle prépondérant accordé à des militaires dans son gouvernement. Le nouveau chef d’État a ainsi nommé l’ancien chef d’état-major de l’armée Constantino Chiwenga à la vice-présidence.