L’ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et l’actuel ministre des Finances Mohamed Loukal ont été convoqués samedi par le tribunal d’Alger. Et ce, notamment pour « dilapidation des deniers publics », a annoncé la télévision publique algérienne.
La justice algérienne semble vouloir liquider l’héritage du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika. Le tribunal de Sidi Mhamed à Alger a convoqué l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et Mohamed Loukal ministre des Finances et ex-gouverneur de la Banque d’Algérie dans des affaires de dilapidation des deniers publics et indus avantages, selon la télévision algérienne.
Samedi matin, des dizaines de militants du Rassemblement national démocratique (RND) dont Ouyahia est le secrétaire général, ont organisé un rassemblement devant le siège national du parti à Alger pour demander son départ.
Au début du mois, l’ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, riche homme d’affaires proche du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika, avait été écroué après avoir été arrêté alors qu’il se rendait en Tunisie. Il avait été arrêté après la découverte de devises non déclarées et de deux passeports, une infraction selon la législation algérienne.
Au lendemain de son arrestation, la justice avait annoncé l’ouverture d’enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux.
Elle avait également interdit à un certain nombre de personnes de quitter l’Algérie, sans donner de noms, mais la presse avait révélé ceux d’une dizaine d’influents hommes d’affaires.