Contrairement à ce que disait le président algérien Abdelmajid Tebboun, l’Algérie n’a pas le meilleur système de santé en Afrique. Les Algériens l’ont appris à leur dépens avec la propagation rapide de la pandémie du coronavirus et l’échec sidéral de la campagne de vaccination.

En Algérie, la situation sanitaire se dégrade rapidement. Le pays qui a toujours refusé de publier les vrais chiffres des contaminations à la Covid19, est au bord de la faillite de son système de santé. Les images choquantes du personnel médical tentant de se procurer des bonbonnes d’oxygène pour sauver les patients en état critique ont fait le tour du monde.

Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour procurer de l’Oxygène aux hôpitaux en détresse. Selon plusieurs sources, les démissions et les atteintes par la Covid19 ont porté le coup de grâce au personnel médical déjà fatigué par plusieurs mois de travail sans arrêt. Au niveau politique on refuse toujours de reconnaitre l’urgence de la situation pour éviter de créer la panique chez les gens.

La vaccination, un échec !

Il y a quelque semaines, le président algérien accordait un entretien à un média français dans lequel il assurait que le vaccin anti-Covid est disponible en quantité suffisante. C’était encore un mensonge. La campagne de vaccination a démarré en retard à cause du manque de doses. Aujourd’hui, avec la hausse importante des cas positifs, les algériens font la queue devant les centres sans parvenir à se faire vacciner.

Dans un reportage, le site algérien TSA souligne que, « les Algériens se bousculent devant les centres de vaccination, mais l’opération se déroule dans des conditions chaotiques ». La vaccination se termine à la mi- journée en fonction des doses disponibles. Les dispensaires où nous nous sommes rendus dimanche 25 juillet, manquent cruellement d’effectifs. La vaccination se fait au ralenti, alors que le ministère de la Santé a lancé un appel aux Algériens pour se vacciner contre  la Covid-19, explique le site.

La vaccination avance à un rythme de gastéropode et dans des conditions difficiles : promiscuité aux abords des centres de santé, chaleur suffocante sous les chapiteaux, manque flagrant de personnel médical… Des personnes âgées et malades sont réduites à attendre sur le trottoir durant plusieurs heures avant de recevoir leur première dose.  La question de l’accélération de la vaccination dans des conditions idoines, afin d’éviter de se refiler le virus sur place, se pose avec acuité. Il y a péril en la demeure, toujours selon le même site.