L’émir du Qatar n’a pas participé hier à Riyad au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Est-ce la fin de la crise politique entre les membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et entre ces pays et leur allié stratégique en Afrique, le Maroc ? En tout cas, les prémices d’une sortie de crise commencent à apparaitre. Tenant son 40ème sommet ce mardi à Riyad, le CCG a recommandé la consolidation des partenariats stratégiques avec les pays frères dont la Jordanie, le Maroc et surtout à tourner la page du passer et regarder l’avenir avec optimisme au niveau de la région du Golfe.

« Bienvenue au peuple du Qatar. Bienvenue dans votre deuxième pays » c’est dans ces mots que la télévision publique de l’Arabie saoudite a commenté l’arrivée à Riyad de la délégation du Qatar, présidée par le premier ministre Cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani. Des mots qu’on n’a plus entendus depuis le déclenchement en juin 2017 d’une grave crise entre l’émirat et ses voisins notamment l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes Unis.

Les images diffusées aussi bien par la fameuse chaine Qatari, Al-Jazira, que par les chaines publiques des autres pays du CCG, montrant l’accueil chaleureux réservé par le roi Salmane d’Arabie saoudite au premier ministre du Qatar à l’aéroport où les deux dirigeants ont affiché un large sourire, peu avant l’ouverture du sommet.

Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, l’émir du Koweït, médiateur entre les deux parties, a salué de récentes « avancées positives pour tourner la page du passé et regarder l’avenir avec optimisme », selon l’agence officielle koweïtienne Kuna. Lors d’une conférence de presse, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a assuré que les quatre pays qui boycottent le Qatar « soutiennent les efforts du Koweït et ont à cœur de les rendre fructueux ». Dans sa déclaration de clôture, le CCG a affirmé « la force, l’invincibilité, la cohésion et l’unité en son sein » face à « tous les défis et dangers ».

Lorsque la semaine dernière, le roi Salmane a convié au sommet l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, des observateurs ont vu un nouveau signe d’apaisement dans la foulée d’une déclaration du chef de la diplomatie qatarie, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, faisant état de “progrès” pour mettre fin à la dispute.

Autre signe d’un réchauffement potentiel : le Qatar vient d’accueillir la Coupe du Golfe de football à laquelle ont participé des sélections saoudienne, émiratie et bahreïnie, pour la première fois depuis le gel des relations avec Doha.

Dans le communiqué final de la 40ème session de son Conseil supérieur, le CCG a recommandé également la consolidation des partenariats stratégiques avec les pays frères dont la Jordanie, le Maroc, le Soudan et l’Irak, ainsi que la Ligue Arabe et l’Organisation de la coopération islamique.

Le CCG a mis l’accent également sur les relations de coopération avec les organisations régionales et internationales, soulignant l’importance d’achever la mise en œuvre des plans d’action communs et des accords convenus au sein des groupes de travail et des comités mixtes constitués à cette fin et ce, au service du renforcement de la coordination politique et sécuritaire, ainsi que des liens culturels et des intérêts commerciaux.