Candidat malheureux à la présidentielle, arrivé bon dernier, cinquième sur cinq, avec un peu plus de 1% des voix, Madické Niang a démissionné de son poste de député.
Il aurait dû le faire depuis longtemps, dès qu’il avait décidé de défier Abdoulaye Wade et de devenir candidat contre le choix du PDS, parti qui lui avait permis de se retrouver à l’hémicycle de la place Soweto.
Madické Niang avait certes démissionné de son poste de président du groupe parlementaire : « Liberté et démocratie », mais s’était accroché à son fauteuil de député.
Sa bérézina à la présidentielle du 24 février l’a totalement déstabilisé et humilié.
Il a été la risée de la campagne électorale qu’il a « animée » comme un saltimbanque, sans programme, sans même quelques idées bien senties, rien. Il a été vraiment un candidat par effraction, sans préparation aucune qui n’avait rien à faire dans cette bataille électorale. Quelle mouche a piqué Madické Niang ?
Pourtant, il a réussi à obtenir les parrainages nécessaires quand d’autres comme Pape Diop, ancien maire de Dakar, ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat a échoué à le faire. Même échec retentissant pour les ex-premiers ministres Haguibou Soumaré et Abdoul Mbaye, et beaucoup d’autres.
Cet exploit sera le seul réussi par Madické Niang, à qui il ne restait plus que de chaudes larmes versées à Touba, auprès du Khalife général des Mourides. Il est vrai que Madické fondait de grands espoirs sur le « vote mouride » qui l’a snobé, si on peut dire.
C’est cette défaite personnelle qui a causé la ruine morale de Madické qui ne se faisait aucune illusion sur le plan national, mais comptait sur un éventuel triomphe à Touba pour pavoiser devant les Wade qui lui ont montré un mépris blessant. Au final, il quitte la scène, en perdant total.
Madicke Niang ne pourra pas se relever de cette humiliation électorale. Il devrait annoncer sa retraite politique et se consacrer à son métier d’avocat, ou de…saltimbanque pour lequel il a un vrai talent.