Le président congolais Félix Tshisekedi a levé la mesure suspendant l’installation du nouveau sénat de la République démocratique du Congo (RDC). Le président a été satisfait par le rapport préliminaire d’enquête sur les allégations de corruption de grands électeurs, selon un communiqué de la présidence lu vendredi à la télévision de l’État.
Il y a dix jours, le président congolais Tshisekedi avait suspendu l’installation de nouveaux sénateurs élus au suffrage indirect à cause de dénonciations d’actes de corruption de députés provinciaux qui ont fait l’objet d’enquêtes par la justice.
Le procureur général près la Cour de cassation a déposé jeudi le pré-rapport de son enquête sur des allégations et dénonciations de corruption des grands électeurs (députés provinciaux) après une « réunion de concertation avec les procureurs généraux » des provinces de la RDC, selon le communiqué de la présidence congolaise, relayé par l’AFP.
« Le président de la République a pris acte de ce pré-rapport et félicite les magistrats pour ce travail en même temps qu’il les encourage à le faire aboutir », affirme le communiqué.
Par conséquent, le président « considère que plus rien ne s’oppose à l’installation du sénat », poursuit le communiqué, levant ainsi la mesure qui suspendait la mise en place du nouveau sénat.
Le 15 mars, les partisans de l’ancien président Joseph Kabila, regroupés au sein de la coalition Front commun pour le Congo (FCC) avaient gagné plus de 80 sièges sur 108 au Sénat. Des militants du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avaient manifesté dans plusieurs villes du pays, notamment à Kinshasa et Mbuji-Mayi où un policier avait trouvé la mort, pour dénoncer la corruption « à ciel ouvert » des députés provinciaux par des candidats sénateurs.