Rien ne va plus en Afrique du Sud, l’une des plus fortes économies du continent. Faisant face à une forte crise économie et sociale, Pretoria vient d’être épinglée par un nouveau rapport élaboré par le centre sud-africain de recherche sur la violence et la réconciliation (CSVR). Selon les termes du document publié récemment « en raison de la hausse continue de la criminalité, les Sud-Africains ne se sentent plus en sécurité chez eux, une situation qui montre un pays qui subit de graves traumatismes ».
Des millions de Sud-Africains ne se sentent plus en sécurité chez eux, eu égard aux taux élevés de cambriolages et d’autres crimes violents, note le centre, soulignant que l’augmentation du nombre de crimes utilisant des armes à feu ou des armes blanches aggrave la situation. Des chiffres, dévoilés en septembre dernier par le ministre de la Police Bheki Cele, montrent une hausse de 3,4% des crimes violents en particulier les meurtres durant l’exercice 2018-2019.
Les chiffres indiquent que les meurtres ont augmenté de 686 cette année. Les données font également état de 47 meurtres de fermiers blancs durant la même période. En 10 ans, l’Afrique du Sud a enregistré 200.000 meurtres, selon l’opposition sud-africaine, au moment où le président Cyril Ramaphosa s’est engagé à réduire de moitié les crimes commis dans le pays. Le CSVR estiment les taux de la criminalité montrent que la situation « semble avoir dépassé le stade de crise ».
Depuis plusieurs semaines, le pays fait également face à une nouvelle vague de xénophobie coutant la vie à plusieurs personnes. Une situation aggravée par le fort taux de chômage frôlant les 30%. Devant la colère qui gronde contre les étrangers africains qui sont venus travailler dans le pays, accusés de s’accaparer les emplois, les autorités n’ont pas anticipé les conséquences. Une situation qui a failli mener à plus de complications dans les relations de l’Afrique du Sud avec le Nigeria.