Le Royaume-Uni a annoncé le maintien de sa présence au Mali pour six mois de plus en soutien à la force française anti-terroriste Barkhane.
« Il est juste que nous prolongions notre engagement dans l’opération anti-terroriste au Mali, Burkina Faso et Niger. En apportant un soutien essentiel à nos partenaires français, nos forces armées aident à construire la stabilité et à empêcher les terroristes de disposer d’un refuge d’où préparer leurs attaques », a déclaré la ministre de la Défense Penny Mordaunt dans un communiqué publié sur le site internet de son ministère.
« L’instabilité croissante au Sahel crée de la douleur et de la souffrance parmi les communautés locales et présente une réelle menace pour la sécurité européenne », a-t-elle ajouté.
L’Angleterre a déployé trois hélicoptères Chinook et une centaine d’hommes depuis juillet 2018. Ils resteront « jusqu’en juin 2020 », a déclaré mardi un porte-parole du ministère de la Défense, citée par l’AFP.
Une vingtaine d’armées européennes sont présentes au Sahel, certaines au sein de la force de maintien de la paix des Nations unies (MINUSMA) ou dans le cadre de la mission de formation de l’armée malienne EUTM Mali, et d’autres aux côtés de l’opération Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires dont quelques centaines de forces spéciales (TF Sabre).
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit avec Barkhane.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU. Et depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord au centre du pays, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.