La cour constitutionnelle du Bénin déclare que le taux de participation aux législatives est de 27%. Elle valide le scrutin, en considérant que les incidents constatés ne sont pas de nature à altérer les résultats.
Quid du boycott massif des électeurs (plus d’un électeur sur trois n’a pas voté) ?
Si la rue ne change pas la donne, au vu des manifestations qui se déroulent en ce moment à Cotonou et dans le Nord du pays, la cour constitutionnelle va reconnaître la nouvelle assemblée qui serait composée des membres des deux seuls partis ayant participé à la compétition à savoir l’union progressiste et le bloc républicain.
Ainsi les 83 sièges seront répartis entre ces deux formations qui soutiennent, tous les deux le président Talon. L’assemblée serait « bicolore » en apparence et monocolore, en réalité.
La démocratie béninoise serait niée et la volonté des citoyens foulée au pied. La responsabilité historique du président Talon, dans ce qui serait, une dégringolade démocratique, serait totalement engagée.
Son jusqu’auboutisme est gros de tous les dangers, comme les affrontements sanglants d’hier, à Cotonou, l’ont démontré.
L’évolution de la situation, sur le terrain, dans les heures qui viennent sera déterminante.