La Turquie a appelé mercredi la communauté internationale à reconnaître Al Qods comme capitale d’un État palestinien.

La ligue des parlementaires pour Al Qods (Jérusalem) est en session à Istanbul, depuis hier, pour la deuxième fois.

En effet, après la première rencontre organisée en 2015, avec la participation de 150 parlementaires, ce sont 500 parlementaires venus de 70 pays qui ont répondu présents cette fois-ci.

C’est le président turc, Reccep Tayyip Erdogan qui a prononcé le discours d’ouverture, en présence de 13 présidents d’Assemblées nationales dont M.Moustapha Niasse du Sénégal.

M.Erdogan a salué la mobilisation des parlementaires pour soutenir la cause palestinienne, pour s’engager en faveur de la justice et pour dénoncer les graves violations des droits de l’Homme subis par les Palestiniens depuis 70 ans. Le discours du leader turc fut offensif et courageux et exhorte la communauté internationale à assumer ses responsabilités.

Très chaleureusement applaudi, par des parlementaires séduits, il a évoqué « l’affaire Khashoggi » et a répété ses propos tenus depuis un bon moment dans la presse internationale. Il a, encore, insisté pour que toute la vérité soit révélée au bout des enquêtes et que justice soit faite.

Cette digression est certainement un calcul politique et de communication pour « intéresser » la presse internationale au sujet du jour à savoir la défense des droits légitimes du peuple palestinien.

C’est sur cet aspect que s’est focalisé M.Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale du Sénégal. Il a rappelé que l’Assemblée générale de l’ONU avait voté la Résolution 181 (29 novembre 1947) pour la création de deux États, israélien et palestinien, avec un statut particulier pour Jérusalem.
Pourquoi depuis lors cette exigence, à la fois démocratique et de justice, tout simplement, n’est-elle pas satisfaite ?

C’est ce combat politique et diplomatique qu’il urge de continuer et de gagner.
Les parlementaires qui sont des représentants des peuples sont sensibles à cette situation pénible que vit le peuple palestinien depuis sept décennies.

Le discours du président Moustapha Niasse a été ovationné par l’assistance qui a certainement apprécié l’élan du cœur qui l’a porté. De nombreux autres orateurs ont pris la parole pour exhorter la communauté internationale à prendre de nouvelles initiatives pour « remettre sur la table » la question des droits bafoués des palestiniens.

La mobilisation parlementaire est salutaire au moment où, à la suite de la décision du président Donald Trump de déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, d’autres pays « importants » comme le Brésil et l’Australie annoncent qu’ils vont suivre l’exemple américain.

Le président élu du Brésil, Bolsonaro est un extrémiste de droite qui va faire basculer son pays dans un choix politique peu réfléchi car contraire à ses intérêts. Le « suivisme » australien est aussi inquiétant et mérite une riposte diplomatique ne serait-ce que de la part des pays arabes où l’Australie a des relations économiques importantes.

En effet si rien n’est fait, d’autres pays pourraient aussi franchir le Rubicon et pousser le gouvernement Netanyahou à poursuivre sa politique de colonisation dans les territoires occupés et à Jérusalem-Est.

C’est pour quoi la mobilisation de la Ligue des parlementaires pour Al Qods vient à son heure. Elle démontre que la cause palestinienne est plus actuelle que jamais et suscite encore et toujours le soutien de la communauté internationale.