Le constructeur automobile allemand Volkswagen a suspendu provisoirement sa production en Algérie, selon la presse algérienne. Une décision prise alors que l’Algérie vient d’élire un nouveau président sur fonds de crise politique et sociale qui secoue le pays depuis plusieurs mois.
La décision communiquée vendredi par Volkswagen s’explique aussi par la procédure judiciaire menée contre Mourad Oulmi, le gérant de Sovac, suspecté de corruption. Sovac est depuis une dizaine d’années le partenaire officiel du constructeur automobile allemand en Algérie.
Les livraisons de VW à Sovac sont également suspendues. Le groupe allemand précise ne pas avoir connaissance d’une enquête menée à l’encontre de ses propres travailleurs.
Rappelons que depuis 2016, Sovac et Volkswagen disposent d’une usine en coentreprise où 50.000 véhicules ont été assemblés en 2018.
La décision de Volkswagen intervient alors que l’Algérie est secouée depuis début 2019 par des troubles politiques et sociales. L’élection présidentielle du 12 décembre dernier a été largement contestée. Le nouveau président Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, y a obtenu une majorité absolue, suscitant une vague de protestations.
L’annonce de la victoire de l’ancien d’Abdelmadjid Tebboune à la présidentielle du 12 décembre a été en effet suivie d’une nouvelle manifestation massive dans le centre d’Alger. Pourtant, le président s’est engagé à modifier la constitution algérienne et se dit prêt à tendre la main au mouvement populaire du « hirak ».
