Henri Konan Bédié vient de créer à nouveau la polémique en visant ses adversaires du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a accusé le RDHP d’avoir recruté des « Maliens » pour grossir les rangs d’un meeting organisé à Paris.
Il s’agit de la seconde sortie controversée du patron du PDCI en l’espace de cinq mois. Cette fois, c’est aux responsables du RHDP que le Sphinx de Daoukro a décidé de s’attaquer, selon Jeune Afrique.
« Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que leur désillusion est grande. Et leur enthousiasme s’éteint progressivement à chacune de leurs timides sorties où ils ne cessent de convoyer de vrais faux militants pour espérer tromper l’opinion tant nationale qu’internationale, comme ce fut le cas récemment à Paris et à Sinfra », a lancé Bédié, le 14 novembre dernier, lors du Bureau politique de son parti.
Face à un public acquis à sa cause, le président du PDCI a alors mis de côté son discours écrit pour se lancer dans une saillie improvisée. « À Paris, il s’agissait effectivement d’une réunion pour laquelle ils sont allés chercher tous les Maliens à la sortie ! », aurait-il déclaré.
Galvanisé par les ovations, Henri Konan Bédié poursuit ses propos : « Ils sont allés, un vendredi, à la sortie de la messe de 13 heures, en donnant 100 euros à tous les militants de cette mosquée. Il s’agit de la mosquée de Toits-Rouges à Paris… ».
Un responsable, assis à ses côtés, lui glisse alors quelques mots à l’oreille. Bédié se corrige, il ne s’agit pas de la mosquée de Toits-Rouges –un quartier d’Abdidjan– « il s’agit de la mosquée de Château Rouge ». Au passage, Henri Konan Bédié omet un « détail » important : la réunion du RHDP n’a pas eu lieu un vendredi –jour de la grande prière hebdomadaire pour les musulmans– mais un samedi, conclut Jeune Afrique.