Le Haut-Commissaire aux réfugiés des Nations unies a plaidé lundi pour que le continent africain obtienne davantage de ressources pour l’aide aux réfugiés en 2019. Filippo Grandi était en visite en Égypte où il a rencontré lundi le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et plusieurs responsables gouvernementaux, à quelques jours de la présidence égyptienne de l’Union africaine en février.
L’année 2019 en Afrique marque notamment le 50ème anniversaire de la convention sur les réfugiés de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). « C’est une occasion de rappeler où les déplacements de populations constituent un gros problème », a déclaré le responsable onusien lors d’un point de presse, relayé par les médias. « Cela sera l’occasion d’attirer des ressources en Afrique », a-t-il ajouté en déplorant que « les ressources allouées à l’Afrique soient limitées ».
Cette constatation, estime Filippo Grandi, s’applique également à l’Égypte qui « bien qu’elle accueille beaucoup de réfugiés n’est pas reconnue comme pays d’accueil de réfugiés ». L’Égypte accueille près de 250.000 réfugiés enregistrés selon le HCR, dont plus de la moitié en provenance de Syrie.
Rappelons que 85% des 68 millions de déplacés et réfugiés dans le monde vivent dans les pays du Sud.
Par ailleurs, Grandi a rappelé que l’un des objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés approuvé en décembre par 181 pays, est de « mobiliser, pas seulement des ressources humanitaires mais également des ressources pour le développement, à plus long terme ».
En outre, interrogé sur les manifestations qui secouent depuis près de quatre semaines le Soudan, voisin de l’Égypte, il s’est dit « inquiet » qu’elles puissent générer des déplacements de population, tout en assurant « espérer que la situation se stabilise de façon paisible ». Sur la Syrie, il a affirmé que 50.000 réfugiés syriens avaient regagné leur pays en 2018, soit « un petit nombre » équivalent selon lui à « 1% du nombre total de réfugiés ».