Le deuxième Forum sur la paix s’ouvre à Paris en ce moment.

Le secrétaire général de l’ONU, Anotonio Guterres a lancé le débat sur les thèmes majeurs qui vont retenir l’attention des 6000 participants du Forum de Paris sur la paix qui s’ouvre ce jour.


Dans un discours de vérité, il a décrit un monde confronté à des questions vitales de bataille économique, géostratégique, de manque de solidarité, de contestation des autorités politiques et de péril écologique. Pour lui, la seule solution est la coopération multilatérale, avec les États, les entreprises et les acteurs locaux et internationaux.

Le cri du cœur de Guterres sera certainement repris en…chœur par les participants qui sont des avocats infatigables du multilatéralisme. La présence d’une trentaine de chefs d’État du monde entier dont un tiers venant du continent africain est remarquable et démontre la capacité de la diplomatie française de mobiliser et de peser sur la scène mondiale.

Le président Macron a de la bonne volonté à revendre et des idées pertinentes à défendre. Il a réussi, à imposer sa voix et à entrainer nombre de ses pairs, sur tous les continents, à agir pour la paix, la solidarité et la coopération.

Sa persévérance est louable, même si les agissements de Trump écornent la cohérence de l’action globale des pays occidentaux. Le retrait américain officialisé de l’Accord de Paris sur le climat est un coup rude porté au multilatéralisme et à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais ce n’est pas une raison pour abdiquer, car aux États-Unis d’Amérique, il y a d’autres voix qui se font entendre et qui sont porteuses d’espoir.

Il en est de même au Sahel où la France est peu soutenue par les autres pays occidentaux dans son effort de guerre contre les terroristes. Les États africains sont solidaires et déterminés mais font face à des difficultés financières. Le G5 Sahel n’arrive toujours pas à encaisser les financements promis publiquement par différents donateurs.

Les forces maliennes qui viennent d’opérer un repli stratégique de certaines zones isolées du Nord du pays n’ont pas les moyens de se battre efficacement dans un territoire immense. Il en est de même du Burkina, du Niger et même du « géant nigérian ».

Le Forum de Paris dépasse cependant la situation de l’Afrique pour englober toute la planète, en proie à des problèmes aigus de conflits larvés, de contestations politiques et sociales violentes, de répressions persistantes etc.

À l’évidence le dialogue démocratique est en échec dans beaucoup de pays où la rue devient le réceptacle de toutes les dérives violentes.

Le Forum de Paris arrive à point nommé, si on peut dire pour essayer d’éteindre des incendies qui semblent se propager à travers les continents de l’Irak à la Bolivie, et de Hong Kong à l’Algérie,

Pendant deux jours les participants ont beaucoup de grain à moudre. Guterres a donné le ton, avec force et conviction. Aux autres de reprendre la balle au bond.