Le président sud-africain Cyril Ramaphosa vient de promulguer une loi sur le financement des partis politiques. Une nouvelle législation qui a été salué par les ONG, en perspective des élections présidentielles prévues en mai prochain.
La loi interdit notamment l’acceptation de donations provenant de gouvernements étrangers, de personnes étrangères et d’entités publiques, ainsi que des donations qui pourraient être issues d’activités criminelles, selon la présidence sud-africaine.
Les partis ont aussi désormais obligation de rendre public le nom des personnes ou entités qui font un don de plus de 100.000 rands (6.300 euros), a précisé l’organisation My Vote Counts (Mon vote compte), citée par l’AFP. Auparavant, le financement des partis se faisait « à huis clos », « il n’y avait pas de transparence », selon Sheilan Clarke, porte-parole de My Vote Counts. Il faut compter environ six mois entre la promulgation de la loi et son application par la commission électorale, selon l’ONG.
Pour les militants de l’ONG, ce délai signifie que l’électorat sud-africain ira une fois de plus aux urnes sans avoir accès à l’information cruciale sur le financement des partis.
Les Sud-Africains sont appelés à élire en mai leurs députés et les membres des assemblées provinciales. Les députés éliront ensuite le chef de l’État, issu du parti vainqueur des législatives. Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, fait figure de grand favori.
Un récent sondage Ipsos crédite le parti de feu Nelson Mandela de 61% des intentions de vote, malgré une économie en berne et une popularité en baisse à cause des affaires de corruption qui ont entaché la présidence de Jacob Zuma (2009-2018).