Après plusieurs rencontres diplomatiques de haut niveau, notamment sur le plan Onusien, le Maroc semble bien déterminé à recourir à tous les moyens en sa possession pour défendre son unité territoriale. Comptant sur des alliés sur le plan international, le Royaume se prépare à tous les scénarios afin de pouvoir préserver le statut actuel de la Zone tampon, notamment après les derniers mouvements militaires du front Polisario dans la région.
Le conflit du Sahara prend un nouveau virage. En effet, après l’épuisement de la solution diplomatique, le Maroc semble bien déterminé à recourir à la force militaire en cas de besoin. L’Algérie, principal soutien militaire et financier du front Polisario aurait été prévenue par la France sur une éventuelle intervention du Maroc dans la zone tampon si les provocations du Front se poursuivent. De son côté, l’Arabie Saoudite se prépare à placer le front sur la liste des organisations terroristes.
L’Arabie Saoudite en renfort.
Il y a quelque jour, la photo publiée par le chef de gouvernement libanais, Saad Hariri, en compagnie du Roi Mohammed VI du Maroc et du Prince Héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman, a surpris plus d’un. En effet, plusieurs observateurs parlaient d’un vent de froid ayant touché les relations historiques entre les deux Royaumes. Mais sur le fond, ces relations semblent avoir était renforcées d’avantage. En témoigne la position claire et ferme de l’Arabie Saoudite en ce qui concerne la question du Sahara.
En effet, derrière la photo décontractée, prise autour d’un diner dans un luxueux hôtel parisien, se cachait une affaire encore plus sérieuse. Selon des sources bien informées, l’Arabie Saoudite se prépare pour déclarer le front séparatiste du Polisario comme organisation terroriste. Une annonce qui risque d’affaiblir davantage la position du front soutenu par l’Algérie et qui se retrouve de plus en plus isolé, notamment après la crise financière que traverse l’Algérie et qui dépense plusieurs dizaines de milliards de dollars pour soutenir le Front depuis sa création dans les années 70 du siècle dernier.
L’Algérie prévenue.
En début de semaine, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s’était rendu en France. Rencontrant son homologue français, Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie algérienne a été « mis en garde contre toute initiative de l’Algérie susceptible de provoquer un conflit armé dans la région » rapportent plusieurs médias bien informés dans leur édition de ce jeudi. « La mise en garde a été d’autant plus ferme qu’elle intervient peu avant la réunion entre le chef d’État français et le roi Mohammed VI », toujours selon la même presse.
Selon les sources d’AC, une fois à Alger, M.Messahel s’est entretenu avec les chefs de l’armée algérienne afin de leur exposer les détails de sa rencontre en France et leur transmettre la position française à propos des nouveaux développements. « Si le Polisario ne se retire pas de la zone tampon, comme prévu par l’accord de cessez-le feu, le Maroc a tout droit de riposter avec fermeté » aurait affirmé le chef de la diplomatie française à son homologue algérien.
Soupçons autour du Qatar.
Pour la première fois depuis le déclenchement de la crise entre le Qatar et ses voisins du golfe, le journal marocain « Al Ahdath Al Maghribia » charge le Qatar. Se posant plusieurs questions sur le nouveau jeu Qatari envers le Maroc, le journal souvent très bien informé sur ce genre de question a affirmé que le chef du Polisario, Brahim Ghali, a récemment effectué un voyage en Zambie à bord de la compagnie Qatar Airways. De quoi provoquer la colère du Maroc.
Des négociations entre Qataris et membres du Polisario pour faciliter l’accès à des ressources animalières dans des objectifs de chasse au gibier figurent sur des documents internes du front soulignent le même journal. Des faits qui ont été pris très au sérieux par Rabat et qui ont provoqué la surprise et la colère des responsables marocains précise le journal. Selon d’autres sources, le Qatar aurait proposé une médiation dans le conflit du Sahara. Une proposition refusée par le Royaume qui a toujours fait appel à l’ONU dans le processus de résolution du conflit qui dure depuis une quarantaine d’années.