Aujourd’hui s’ouvre à la Mecque le 14ème sommet ordinaire de l’organisation de la conférence islamique (OCI). Hier se sont déroulés le sommet des États membres de la Ligue arabe et le sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Cette intense activité diplomatique initiée par Riyad, sous la houlette du Roi Salman Ben Abdel Aziz Al Saoud, a pour principal objectif de mobiliser la communauté internationale, et en particulier les États arabes et/ou musulmans contre les activités déstabilisatrices de l’Iran.
Pour une fois le souverain saoudien n’a pas mis de gants pour dénoncer ouvertement les menées subversives de Téhéran, à savoir son soutien aux rebelles Houtis, les actes de sabotage contre des pétroliers au large des Émirats et les attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes. Avec les menaces proférées contre le trafic maritime, notamment dans le détroit d’Ormuz.
Le communiqué publié, à la fin du sommet de la Ligue arabe soutient les dénonciations saoudiennes et désigne, ouvertement, Téhéran comme étant coupable d’actes répréhensibles qui sèment désordre et conflits dans la région. Seul l’Irak s’est démarqué pour des raisons liées à sa situation politique interne, avec une majorité chiite qui a des accointances avec l’Iran.
Le sommet de l’OCI qui prend le relais, si on peut dire, va certainement renforcer la position saoudienne, car la majorité des pays membres s’insurge contre les visées expansionnistes de Téhéran. Ils ne peuvent, non plus, fermer les yeux sur le soutien manifeste que Téhéran apporte aux rebelles Houtis au Yémen, au Hezbollah au Liban et à de nombreux groupuscules terroristes.
Les rencontres de la Mecque sonnent comme un moment de vérité et de prise de conscience de la Oumma, en ce mois béni du Ramadan, pour se dresser contre les divisions pernicieuses qui la mine. Lieu ne pouvait être plus indiqué et moment plus propice !
L’Iran doit bien décrypter le message et revoir sa stratégie agressive contre les pays de la région. Ses démêlées avec les USA ne sont ni une excuse, ni une justification pour se lancer dans des actions de déstabilisation aux conséquences imprévisibles.
Les USA ont les moyens de se faire respecter et ne peuvent baisser pavillon face au chantage. La porte du dialogue est encore ouverte et le président Trump a même baissé de ton.
Le Ramadan purifie le corps et apaise les esprits et, dans la ville sainte de la Mecque, invite tous les fidèles à la communion, à la solidarité et à la dévotion. Le souffle spirituel du Message divin va inspirer les hommes d’État et les pousser à calmer le jeu de la politique de puissance.
Il faut l’espérer.