Jour de deuil à Gaza après la journée sanglante de lundi.

L’humanité se rappellera du lundi 14 mai comme l’une des journées les plus meurtrière de l’histoire du conflit israélo-palestinien. Une journée que les autorités américaines et israéliennes, à responsabilité égale, ont voulu macabre.

Faisant fi de toutes les mises en garde de la communauté internationale, le président américain a choisi la date de la commémoration de la « Nakba » pour transférer l’ambassade de son pays depuis Tel Avive vers Jérusalem.

Encouragé par les autorités israéliennes, Donald Trump n’a pas mesuré l’impact d’une telle provocation, que tout le monde savait dangereuse. Pour gérer le risque d’embrasement, l’armée de l’État hébreux a fait appel, comme à son habitude, aux armes.

Tirant sur des manifestants « armés » de lance-pierres, l’armée, qu’on dit la plus morale au monde, a tué quelques 59 palestiniens en une demie journée pour tenter de dissuader les palestiniens de manifester sur la frontière de la bande de Gaza.  Enfants, femmes et vieux ont encore été la cible favorite des militaires…

Condamnations, rappels des règles de droit international et appels à la retenue ont fusé de toutes parts. Toutefois, aucune intervention concrète pour faire pression sur le gouvernement israélien n’a été enregistrée. Seul le président Turc, Recep Tayyip Erdoğan a demandé aux ambassadeurs, israélien et américain, de quitter Ankara.

Du coté arabe, le Koweït, membre non permanent du conseil de sécurité a appelé à une réunion d’urgence du Conseil pour étudier la situation à Gaza. La suite tout le monde la connait. En effet, ce n’est pas la première fois que l’armée israélienne recourt à la force pour tacler les manifestants palestiniens en toute impunité. Cependant, le bilan a été plus lourd cette fois.

En Afrique, il faudra se rappeler qu’une dizaine de pays ont cautionné le transfert contesté de l’ambassade américaine à Jérusalem. Prenant part à la cérémonie organisée en l’occasion, Angola, Cameroun, Congo, RDC, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie ont leur part de responsabilité dans ce massacre.