Le Maroc a mobilisé lundi le soutien de 36 pays réunis en « conférence ministérielle africaine » à Marrakech contre toute « interférence » dans le processus politique des Nations unies sur le règlement du statut du Sahara.
36 pays africains se rangent du côté du Maroc
Les pays africains ayant pris part, lundi à Marrakech, à la conférence ministérielle sur l’appui de l’Union Africaine (UA) au processus politique des Nations unies sur le différend régional au sujet du Sahara marocain, ont convenu de mettre en œuvre « la vision sage et concertée » des Chefs d’État et de gouvernement, consacrée lors du 31ème sommet de l’UA tenu en juillet 2018 à Nouakchott, et qui réaffirme l’exclusivité de l’ONU dans la recherche d’une solution politique à cette question.
Dans la Déclaration finale ayant sanctionné les travaux de cette conférence, les représentants des 37 pays présents, dont le Maroc, issus des cinq sous-régions du continent, ont salué vivement l’initiative constructive du Royaume du Maroc de convoquer cette conférence et qui démontre son adhésion à la mise en œuvre de la Décision 693 adoptée lors du 31ème Sommet de l’UA à Nouakchott, ainsi que l’adoption, à l’unanimité, de cette Décision sur le rapport du président de la Commission de l’UA au sujet de la question du Sahara, qui réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.
Une réunion pour rassembler
Lors d’une conférence de presse à l’issue de cette réunion ministérielle, dont les travaux ont été sanctionnés par une Déclaration finale, M. Bourita a souligné que ce conclave a été marqué par la participation de 37 pays issus des cinq sous-régions du Continent, notamment huit États de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) et des pays influents, dont les positions concernant ce différend régional ont évolué au cours des dernières années.
Le ministre a indiqué que cette importante Conférence a été organisée suite à la tenue de la 2ème table ronde de Genève, et aux tentatives visant à dévier l’Afrique de ses positions claires et équilibrées au sujet de la question du Sahara marocain, ajoutant que cette réunion ministérielle est intervenue dans le sillage des défis majeurs auxquels fait face le Continent qui, a-t-il relevé, nécessitent la création d’un espace approprié pour les États africains en vue de coordonner leurs positions et d’exprimer leurs opinions sur une multitude de questions.