Le silence de la plupart des États africains traduit un certain malaise sur les conflit israélo-palestinien.

Au moment où les États souverains de l’Amérique Latine on fait le choix respectable d’apporter leur soutien à la Palestine, considéré comme l’un des derniers territoires occupés dans le monde, plusieurs États africains se sont égarés en chemin. Assistant à la cérémonie de transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, ces pays ont cautionné une provocation américaine conduisant à un massacre des palestiniens sur la frontière de la bande de Gaza.

L’Afrique a longtemps souffert. Colonialisme, Génocides et crimes contre l’humanité ont marqué son histoire moderne. Une histoire marquée par le sang. De quoi pousser les États du continent à apporter leur soutien aux causes justes dans le monde et s’opposer aux injustices. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tous les pays d’Afrique. Plusieurs d’entre eux ont rejoint les responsables américains et israéliens pour assister à la cérémonie d’inauguration de la nouvelle ambassade américains à Jérusalem. Ils sont restés les bras croisés devant le massacre perpétré par l’armée de l’État hébreux à la frontière de la bande de Gaza.

Une inauguration au gout du sang palestinien

Sur les 32 pays ayant pris part à la cérémonie de transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, 12 pays étaient des africains. Sur la liste des pays restant la majorité sont des pays de l’Amérique centrale, dominés par les américains. Cette participation qui sonnera à jamais comme une trahison africaine pour une cause humaine juste, a surpris plus d’un. Notamment quand des pays comme la Côte d’Ivoire, le Congo ou le Cameroun y ont pris part.

Sur la liste de 86 ambassades étrangère que compte Israël, Cinquante-quatre ambassadeurs étrangers ont boycotté la cérémonie organisée par le ministère israélien des Affaires étrangères dimanche dernier à Jérusalem, à la veille du transfert de Washington de son ambassade à la ville sainte occupée. Dans la matinée, l’armée israélienne a perpétré un massacre contre les manifestants pacifiques à la frontière de la Bande de Gaza, où plus de 59 personnes ont été tuées et plus de 3 188 autres blessées par des balles réelles, des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes.

La position « Bizarre » d’un certain Idrissa Seck au Sénégal

Au moment où le président sénégalais, Macky Sall dénonçait « l’étau infernal de la violence dans lequel se trouvent les Palestiniens », en appelant à des décisions fermes de la part de la « Oumma » et de l’Organisation des Nations Unies pour y mettre un terme, un ancien haut responsable de ce pays a choisi l’amalgame pour annoncer sa position ambiguë.

En effet, l’ancien premier ministre, Idrissa Seck a affirmé devant la presse sénégalaise que le problème de la Palestine était un « conflit entre demi-frères qu’on doit réconcilier ». Engageant un débat stérile sur les endroits sacrés en islam, l’ancien responsable, sourire aux lèvres, a oublié que 59 palestiniens ont succombé aux tirs de l’armée israélienne en une seule journée.

Faisant preuve d’une ignorance totale de l’origine de ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de victimes palestiniennes, l’ancien ministre a tenté de simplifier les choses. Présentant le conflit comme un simple malentendu entre deux familles, l’ancien responsable semble oublier qu’il s’agit de l’histoire d’une armée surentrainée, tirant à bout portant sur un peuple armée de lance-pierres et ce depuis 1948.