Les 36 membres du Conseil de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) se réuniront le 25 novembre 2019 à Montréal (Canada) pour élire le successeur du Nigérian Dr Olumuyiwa Bernard Aliu, Président sortant.
Dr Olumuyiwa Bernard Aliu, aurait décidé de ne plus se représenter, il y aura, en principe, dès lors les trois candidats suivants sur la ligne de départ :
– M. Salvatore Sciacchitano (Italie).
– M. Bakyt Dzhunushaliev (Kirghizstan).
– Mme Aysha Al-Hameli (Émirats arabes unis).
Comme on peut le constater, la Capitaine-Pilote Aysha Al-Hameli est non seulement la candidate la plus jeune, mais également, l’unique femme du peloton. Si l’on applique le principe bien onusien de l’égalité des chances entre les candidats, quel que soit leur sexe, il est certain que la Capitaine-pilote qui a totalisé près de (11) années d’expérience au sein de l’OACI, passerait indiscutablement-la tête haute- devant ses deux autres concurrents.
Lauréate d’une licence de pilote à l’Académie royale de la Jordanie en 2000, Aysha Al-Hameli est également titulaire de plusieurs diplômes et grades de pilotage et de l’aviation civile, en général. La candidate des Émirats arabes unis à la présidence du Conseil de l’OACI est titulaire d’une licence en aviation civile (CFI), d’un grade de Capitaine en pilotage (PPI) et d’un diplôme d’enseignement en aviation civile (IR). Ses compétences professionnelles lui ont valu une haute distinction canadienne en matière d’aviation civile.
Au plan professionnel, capitaine Aysha Al-Hameli a été désignée Représentante permanente de son pays auprès de l’OACI depuis 2009. Elle fut ainsi, non pas seulement la première femme à intégrer le Conseil de l’OACI, dont elle a assuré la prestigieuse fonction de première vice-présidente de 2016 à 2017, mais aussi la plus jeune femme arabe à avoir accédé à une si haute station dans un organisme international.
Et ce, après avoir assumé avec compétence et rigueur d’autres responsabilités dans son propre pays et au sein du Conseil de l’OACI. En déclinant son ambitieux programme, une fois élue à la tête du Conseil, Mme Aysha Al-Hameli met un accent particulier sur les axes fondamentaux que voici :
■ Poursuivre en intensifiant les efforts de sécurisation de l’aviation civile.
■ Ériger au maximum la transparence, comme système de gouvernance, dans toutes les procédures.
■ Renforcer les capacités et compétences des ressources humaines.
■ Adopter une démarche inclusive au niveau des relations avec les États membres ainsi que les régions et zones géographiques.
■ Prendre rigoureusement en charge les questions environnementales et climatiques.
■ Promouvoir l’esprit d’innovation et de créativité.
À ceux qui pensaient que la rupture des liaisons aériennes entre notamment les Émirats arabes unis et le Qatar, pourrait constituer un obstacle pour la capitaine-candidate, Mme Aysha Al-Hameli répond avec beaucoup de conviction, qu’elle travaillera plutôt pour l’érection d’un pont aérien entre tous les pays membres et de manière inclusive “. Elle précise qu’elle ” suivra les principes de neutralité et d’impartialité de l’ONU pour servir les 193 États membres de l’OACI et assurer le développement durable du système de transport aérien international “, a-t-elle martelé.
En effet, Mme Aysha Al-Hameli croit fermement que ” le transport aérien est un catalyseur du développement économique et social “.
Sans vouloir entrer dans des comparaisons superficielles entre les différents candidats, il est tout de même évident que Mme Aysha Al-Hameli sort nettement du lot et à tous points de vue.
Compte tenu de l’avantage qu’elle représente pour les pays du Sud en général, nombreux analystes pronostiquent déjà sur un éventuel plébiscite, en faveur de la capitaine Aysha Al-Hameli, le 25 novembre 2019, ce qui serait alors, un grand hommage que l’OACI rendrait d’un seul coup, à la femme et à la jeunesse. Vu que les agences des Nations Unies, dont fait partie l’OACI, défendent l’égalité des sexes, la nomination de la capitaine Aysha, fera d’elle, la première femme présidente du Conseil ou de l’OACI.