L’Assemblée populaire nationale se prépare, après un coup de force des députés de l’alliance présidentielle, à élire le successeur du président de l’APN, Saïd Bouhadja.

Les députés algériens se réunissent mercredi pour élire un nouveau président de l’Assemblée. L’actuel président est pourtant toujours en fonction, mais poussé depuis trois semaines à la démission par la majorité.

Après avoir dénoncé au cours du weekend une procédure « illégale », Saïd Bouhadja le président en exercice de l’Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement, a affirmé mardi au site d’information TSA (Tout sur l’Algérie) qu’il « resterait le président légitime de l’APN », en dépit de cette élection.

La démission de Saïd Bouhadja, président de l’Assemblée (la Chambre basse du Parlement) est réclamée par cinq groupes parlementaires, depuis fin septembre selon l’AFP. Parmi ces groupes figurent Front de libération nationale (FLN) du chef de l’État Abdelaziz Bouteflika et du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia -qui y détiennent à eux deux la majorité absolue-.

Ils lui reprochent notamment « une mauvaise gestion, des dépenses exagérées et illicites et un recrutement douteux ». Ahmed Ouyahia et le secrétaire général du FLN, Djamel Ould, lui ont eux aussi publiquement demandé de démissionner.

Ni la Constitution ni la loi algériennes ne prévoient de procédure pour destituer le président de l’APN et l’intéressé, membre du FLN, refuse de quitter son poste. Depuis trois semaines, les passes d’armes quasi-quotidiennes entre Said Bouhadja et certains de ses opposants, animent la vie politique dans le pays.

Le 16 octobre, quelque 200 députés de la majorité s’étaient réunis devant l’entrée de l’APN et en avaient cadenassé la porte, pour interdire l’accès du bâtiment à Saïd Bouhadja. Plusieurs partis d’opposition s’étaient insurgés contre le procédé, dénonçant une atteinte aux institutions.